1. La dernière occasion


    Datte: 27/04/2020, Catégories: fh, profélève, Auteur: Guillaume1926, Source: Revebebe

    Je m’appelle Guillaume et j’ai trente ans. Je suis prof de musique dans un petit conservatoire de banlieue depuis maintenant dix ans. Les premiers cours que j’ai donnés s’adressaient aux adultes qui voulaient se mettre à la musique sur le tard et apprendre le solfège, la «grammaire musicale» en quelque sorte. C’était pour moi assez intimidant de me retrouver, à l’âge de vingt ans, à enseigner à des adultes. J’étais encore étudiant au Conservatoire National de Paris, porte de la Villette, et j’étais plongé dans des études théoriques longues et difficiles. En quelque sorte, ce voyage en train de banlieue jusqu’à cette école était comme un ballon d’oxygène.
    
    Vers la mi-septembre 1995, j’ai donc rencontré mes élèves adultes pour la première fois. Ils étaient une dizaine, et j’ai tout de suite été attiré par une femme brune, aux cheveux courts, du nom de Françoise, qui devait avoir environ trente ans ou un peu moins. Elle avait un sourire incroyable, d’une tendresse infinie ; la qualité de sa peau m’a tout de suite plu. Il ne faisait pas encore froid et elle portait une chemise fine assez ouverte qui laissait apparaître des petits seins fermes maintenus dans un soutien-gorge blanc très simple. J’ai tout de suite essayé de la séduire. C’était une femme très intelligente et je déployais des efforts continus pour dispenser des cours toujours plus intéressants : les opéras de Mozart, les débuts de la polyphonie au IXème siècle, les compositeurs post-sériels… tout ça allait bien ...
    ... loin pour un cours de solfège de première année.
    
    Semaine après semaine j’ai appris à la connaître, nous parlions souvent après l’heure de cours. Elle travaillait dans la recherche en sociologie et, même si j’avais du mal à la suivre parfois quand elle parlait de Bourdieu ou de Levi-Strauss, j’adorais être près d’elle et sentir son haleine m’envahir, en l’écoutant les yeux dans les yeux, comme deux personnes passionnées. Moi, je lui parlais de mes travaux de compositions, de l’avis de mes maîtres, de l’ambiance au Conservatoire.
    
    Puis, je ne sais plus comment, nous en sommes venus à parler de nos vies privées. Moi, à l’époque j’étais célibataire, mais elle était mariée et avait deux enfants. Je les rencontrerais bientôt d’ailleurs, quand je prendrais en charge des cours de solfège pour enfants. Son mari était prof d’histoire et de géographie en collège, c’est tout ce que j’ai jamais su de lui.
    
    Chaque fois que Françoise arrivait pour le cours de musique, nous nous saluions par un baiser sur la joue qui me semblait de semaine en semaine plus appuyé. Après deux mois de cours, mon désir pour elle était omniprésent. Je la quittais en lui disant que j’adorais les discussions que nous partagions, elle acquiesçait…. Après le cours, je rentrais chez moi avec son image devant les yeux et, dans le noir de mon studio, dans mon lit, c’est en pensant à elle que mes mains fiévreuses caressaient lentement mon sexe, jusqu’à l’explosion d’un orgasme dévastateur.
    
    Rapidement, j’ai eu ses ...
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