1. La chaude Mylène


    Datte: 20/04/2020, Catégories: fh, inconnu, handicap, fdomine, intermast, facial, Oral pénétratio, Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe

    La Chaude Mylène.
    
    C’est avec un certain soulagement que je constatai une remontée de la température. Le thermomètre de la banque, sur le trottoir d’en face, affichait maintenant moins onze degrés. Plus d’une dizaine de jours avec une température qui oscillait entre moins 32 et moins 25, ça commençait à se ressentir sur le moral de la populace. Cette fin de mois de décembre était vraiment rude.
    
    Je quittai la confortable chaleur de la salle de cinéma et me retrouvai dehors, un peu aveuglé par les lumières de la rue. Malgré le froid sec et pinçant, je décidai de rentrer chez moi à pied. Il était 17:45, il faisait déjà nuit. Bien que nous soyons samedi, il y avait peu de monde dans les rues. La neige glacée craquait sous mes semelles, de la buée s’échappait de dessous mon cache-nez. Je ressemblai à tous les autres piétons, très peu nombreux, on ne voyait que mes yeux.
    
    J’aperçus soudain, à une dizaine de mètres devant moi, sous la lueur crue des lampadaires au sodium, une silhouette qui se mouvait difficilement, avec hésitation.
    
    J’accélérai le pas et je me trouvai bientôt derrière une femme. De longues mèches blondes dépassaient de son bonnet de laine. Je remarquai sa canne blanche en même temps qu’un trou béant dans le trottoir, à peine deux mètres devant elle. En deux grandes enjambées j’étais à sa hauteur et pus lui saisir le bras gauche. Surprise, elle se raidit.
    
    — Stop ! Il y a une tranchée sur ce trottoir. Encore trois pas et vous tombez dedans, lui dis-je ...
    ... sans élever le ton pour ne pas l’effrayer.
    — Merci, c’est vraiment sympa de votre part. Ils auraient quand même pu mettre des barrières ! Me dit une voix claire et joviale derrière une épaisse écharpe.
    — Venez mademoiselle, je vais vous aider à contourner les monticules de neige gelée.
    
    Elle se laissa guider mais, alors que nous commencions à nous éloigner du trou, une congère céda sous mes pieds, me faisant perdre l’équilibre. Mes semelles ripèrent et je basculai dans la tranchée. Pendant ma courte chute, j’entendis le cri perçant de la demoiselle aveugle. Je pensai me fracasser les burnes ou les côtes sur des tuyaux de gaz ou de distribution de l’eau, mais je m’étalai de tout mon long sur une plaque de glace qui se brisa sous mon poids.
    
    Manque de bol pour moi, dessous il y avait une vingtaine de centimètres de flotte boueuse et glacée. À moins d’en avoir fait l’expérience, je crois que personne ne peut imaginer ce que ça fait de se retrouver dans une eau à un ou deux degrés par une hivernale journée à moins 11 degrés.
    
    Au contact du liquide maudit, je poussai un cri rauque et tonitruant. À la vitesse de l’éclair, je me relevai en soulevant une gerbe de boue givrée. Heureusement, la tranchée n’était profonde que d’un peu plus d’un mètre environ. Je pus donc me hisser à la surface sans trop de problèmes, à la force des bras. Au travers d’un brouillard humide, je constatai qu’un petit attroupement s’était formé autour de la jeune femme un peu affolée.
    
    — Monsieur ! ...
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