1. 55.1 Les envies de Jérém (troisième du nom).


    Datte: 20/04/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... remettre en question plein de choses, et notamment toutes les avancées des derniers jours.
    
    Quelques bons coups de reins, et de nouvelles giclées chaudes se répandent dans ma bouche ; avec ce goût, si à mon goût, si fort, si doux, si apaisant. Avec cette attitude que je trouve, en revanche, pas du tout rassurante.
    
    Un instant plus tard, le bogoss s’abandonne sur le lit à côté de moi, en position demi assise, les épaules appuyées à la tête de lit, la respiration haletante, les pecs et les abdos ondulant au gré des mouvements de son diaphragme. J’ai terriblement envie de le serrer dans mes bras : cependant, son regard perdu dans le vide, son silence insistant, m’en dissuadent.
    
    J’avais espéré – pendant que ses giclées chaudes percutaient mon palais et que de bons râles de jouissance s’échappaient de sa gorge – je m’étais dit que cette nouvelle jouissance en mode « mâle dominant », aurait le pouvoir de détendre mon bobrun. Je n’ai pas l’impression que ce soit le cas.
    
    Le bogoss attrape le bout de son tarpé sur le radiateur et il le rallume ; il tire dessus plusieurs taffes, sans m’en proposer. Alors, c’est moi qui lui en demande.
    
    « Je peux tirer un dernier coup ? » je m’entends lui lancer. J’ai envie de retrouver un peu de notre complicité de toute à l’heure.
    
    Le bogoss tire une dernière fois dessus, avant de me tendre un chichon désormais réduit à sa simple expression.
    
    « Je dois y aller… » je l’entends alors lâcher froidement.
    
    « Déjà ? ».
    
    « Il est ...
    ... 17h40… » il me fait remarquer, sur un ton presque agacé.
    
    Le bogoss s’arrache du lit et attrape ses vêtements. Il passe ses chaussettes. Puis, le boxer blanc. Un instant plus tard, il est déjà en train de fermer sa braguette et de boucler sa ceinture, comme un rideau qui tombe lourdement sur la scène de nos ébats fougueux et complices.
    
    Je le regarde s’habiller, tout en l’écoutant s’habiller, avec ces bruits caractéristiques, le coton qui glisse sur la peau, le cliquetis de la boucle de ceinture, le crissement du cuir sur le cuir, le bruit léger des chaussures qui épousent le profil de ses pieds.
    
    Le bogoss attrape sa chemise par le col ; le mouvement est rapide, le bras droit est passé en premier, alors que le reste du tissu part loin derrière son dos sous l’effet de son mouvement ample et rapide ; comme dans une chorégraphie millimétrée, l’autre bras s’élance pour capter l’entrée de la deuxième manche pile au moment où celle-ci retombe à sa portée ; les deux bras repartent ensuite vers l’avant, les épaules ont un mouvement de rotation ; le tissu caresse déjà ses bras, tombe parfaitement autour de son cou, de ses épaules, les pans atterrissent en douceur autour de son torse sculpté ; le bogoss remonte le col, y glisse la cravate défaite ; il attrape son portable, son paquet de cigarettes, les fait disparaître dans ses poches.
    
    J’ai tout juste le temps de passer un short que je le vois s’apprêter à sortir de ma chambre, sans me regarder, en me lançant un « Bye » plutôt ...
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