L'héritage de Charlotte
Datte: 16/04/2020,
Catégories:
ff,
frousses,
fantastiqu,
Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe
... petit déjeuner. Elle était ravie, elle avait échangé quelques mots avec l’infirmière qui, à sa grande déception, n’avait rien révélé de son état de santé, arguant du fait que c’était au médecin de lui dire. Impatiente, Charlotte repoussa le plateau pour faire place au Dr Travor. Comme la veille, il l’examina, s’assit sur le lit et, paternellement, lui prit la main.
— L’infirmière m’a dit que vous parliez déjà correctement… Merveilleux, non ?
— Oui docteur.
— Comment vous appelez-vous et savez-vous où vous êtes ?
— Je suis Charlotte Néville et je me trouve dans un hôpital, je suppose…
— Bien, bien ! Quel jour sommes-nous ?
— Je… Je ne sais pas, répondit la patiente, après quelques secondes d’un silence tendu.
— Hum ! Je vois… marmonna le médecin.
— Qu’est-ce que je fais ici ? Et depuis combien de temps ? s’enquit la jeune femme avec anxiété.
— Vous avez subit un choc profond… commença l’homme en blanc.
— Un choc ? Profond ? Ai-je eu un accident ?
— Non, pas un choc physique… Un choc émotionnel. précisa Travor.
— Expliquez-vous, docteur ! s’impatienta Charlotte.
— Il y a trois semaines, le 15 août au soir pour être précis, alors que j’étais de garde aux urgences, j’ai reçu un coup de fil me prévenant que quelqu’un était malade et m’a donné l’adresse de votre Manoir. Je me suis donc rendu sur place avec une ambulance et, après avoir fouillé ledit Manoir, mon équipe vous a trouvé dans une petite chambre, nue, en état de choc. J’ai bien cru ne jamais pouvoir vous ...
... ramener en état de conscience.
— Trois semaines… Mais qui vous a prévenu ? voulut savoir Charlotte, incrédule.
— Euh ! Là, nous ne savons pas. L’appel n’est pas passé par la standardiste. C’est étrange, je l’ai reçu directement dans mon bureau. Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’était une voix de jeune femme, avec un fort accent Irlandais. Elle a coupé la communication avant que j’aie eu le temps de lui demander son identité.
Le puzzle commença à prendre forme dans le cerveau de la jeune femme. Puis, brusquement, tout se remit en place et Charlotte éclata en sanglots.
— Voulez-vous me raconter ? demanda le Dr Travor d’une voix douce.
— Bah, il n’y a pas grand-chose à dire, déclara Charlotte une fois calmée.
— En êtes-vous sûre Madame Néville ?
— J’ai sans doute fait un malaise en revenant de la plage… mentit-elle.
— Étiez-vous seule ?
— Oui, j’habite seule dans le manoir, répondit Charlotte.
— Ah bon… Pourtant, j’ai remarqué dans la chambre deux plateaux de petit déjeuner…
— Il y avait sans doute celui de la veille… vous savez, je ne suis pas très "ménage"… répondit-elle avec aplomb.
Quelques jours plus tard, un taxi ramena charlotte au manoir. Après avoir réglé sa course, elle jeta négligemment son sac sur un fauteuil. Debout, les mains sur les hanches, elle parcourut le hall du regard. Puis, comme un automate, monta à l’étage et se dirigea vers la chambre de bonne. Elle resta un long moment sur le seuil à examiner la pièce.
Tout était exactement ...