On ne s'attache pas - Histoires de Sexe

On ne s'attache pas

... chatouillait désagréablement la lèvre. J’avais en furieuse envie de l’essuyer, de retrouver une sensation sèche et l’impossibilité de le faire. Comment une si petite chose pouvait-elle être aussi énervante ?

— Prends-moi lentement, mais ne suce pas, dit-il en approchant son sexe de ma bouche.

Je tendis le cou, étalant ma langue, m’efforçant d’avancer vers lui.

— Jusqu’au fond.

Difficile. Déjà que d’ordinaire je n’y arrive pas bien, alors en position inconfortable…

— Tu ne veux pas ? demanda-t-il.
— Si, mais je n’y arrive pas, m’impatientai-je.
— Alors, viens.

Il me releva et me fit avancer jusqu’au canapé. Le foulard glissait depuis un moment et finit par descendre tout à fait de mes yeux. Je les gardais bien fermés malgré tout, m’attendant à une sanction. Polo défit simplement le nœud du tissu et posa ses mains sur mes yeux, créant ainsi une douce chaleur et une lumière filtrée. Je me détendis à nouveau.

— Tu peux les ouvrir. Ça va ?
— Oui…
— Tu veux continuer ?
— Oui !

Il empila alors délicatement plusieurs coussins avant de me faire étendre à plat ventre, mains toujours attachées.

— Je ne voudrais pas que tu te cognes la tête pendant que je t’encule violemment, murmura-t-il tendrement.

J’avais tellement attendu que je mouillais plus qu’abondamment. Je n’avais qu’une envie : le sentir en moi, et vite.

Bruit d’emballage déchiré.

Polo attrapa mes hanches et entra pour ainsi dire comme dans du beurre. Ses puissants coups de reins me ...

... faisaient jouir d’autant plus qu’il faisait exprès de marquer quelques pauses qui me semblaient interminables. Je tendais mes fesses en gémissant, attendant qu’il revienne à l’assaut, de mon sexe, de mon cul, peu importe, qu’il me remplisse, qu’il s’enfonce jusqu’au bout. J’aurais voulu voir son expression pendant qu’il haletait et poussait de profonds râles.

Polo s’écroula sur moi dans une ultime étreinte. Je savourais le contact de nos corps poisseux de nos liquides pendant que nous reprenions notre souffle. Profitant d’avoir recouvré la vue, j’observais avec curiosité le bazar autour de nous, en particulier les instruments qu’il avait utilisés sur moi : une fourchette, une étrange roulette à picots, des baguettes, des kilomètres de corde, les indispensables capotes… Le fouet m’intriguait, je n’en avais jamais vu en vrai. Il était rouge et semblait être en cuir véritable. Tous ces préparatifs, rien que pour moi !

Je tendis mes bras pour une délivrance totale. Fin du jeu.

— Ça te plaît ? demanda mon amant en massant mes poignets engourdis. Tu as aimé la mise en scène ?
— Moui. Pratiques, les poutres !
— C’est pour ça que j’adore cet appart. Et je suis content, j’ai réussi du premier coup !

Il esquissa un sourire adorable. Je profitai de pouvoir le contempler à ma guise et embrasser ses fossettes.

— Est-ce que tu aimes être punie ?
— Non, pas spécialement.
— J’ai vu, tu as eu l’air triste. J’ai eu peur d’y être allé un peu fort. Je veux tester tes limites, ...