1. Suite de ma rencontre avec Rachel, souvenirs d'adolescence


    Datte: 02/04/2018, Catégories: fh, ff, hplusag, jeunes, alliance, profélève, hépilé, piscine, école, Voyeur / Exhib / Nudisme init, confession, Auteur: Amateur de mots et de..., Source: Revebebe

    ... saisis entre mes bras et l’attirai à moi avec une force insoupçonnée, murmurant en hoquetant je ne sais quels mots de remerciements et d’excuses. Rassuré, il parsemait mon visage de tendres baisers essayant, malgré mes dénégations, de m’expliquer qu’il ne savait pas si je me protégeais et c’est pour cela qu’il s’était retiré aussi violemment.
    
    Les hommes auront entre autres incompréhensions beaucoup de mal à concevoir qu’une femme puisse pleurer sous l’effet du plaisir. Eux ne pleurent pas ou presque plus.« Dans les Évangiles, écrit Gabriel Matzneff, le Christ pleure, chez Plutarque les rudes légionnaires romains pleurent, mais nos contemporains, dressés à jouer la comédie, à juguler leurs émotions, leurs passions, à vivre masqués ne pleurent pas ». *
    
    Je prends pour la première fois la plume en conclusion de ce texte écrit par Patrick sous ma dictée et qu’il a habillé de ses mots. Je ne retrancherai ni ajouterai rien. Nous savons tous deux qu’il est impossible – ou seulement difficile par manque d’expérience et ...
    ... de talent – de faire partager avec des phrases la complexe alchimie du mélange de sensations et de sentiments qui m’ont alors agitée.
    
    Le peu d’originalité des situations pourra à nouveau nous valoir quelques remarques, mais c’est le propre des souvenirs et de la réalité que de n’être originaux que pour ceux qui les ont vécus. Peut-être nous faudra-t-il un jour nous essayer au récit des fantasmes qui nous agitent, mais notre complicité n’en est pas encore à ces aveux réciproques. Ce retour en arrière sur ces souvenirs a fait se nouer au creux de mon ventre et de mes reins ce profond désir annonciateur que je connais maintenant parfaitement. Je vais retirer mes mains du clavier et laisser Patrick vous envoyer ce texte. Je sens son souffle au creux de ma nuque alors que, penché au-dessus de mon épaule, il lit ces derniers mots. J’ai très envie de faire l’amour avec lui et il n’avait pas besoin de ces phrases pour le deviner.
    
    * Gabriel Matzneff, Les Émiles de Gab la Rafale, roman électronique. Éditions Léo Scheer. 
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