1. Suite de ma rencontre avec Rachel, souvenirs d'adolescence


    Datte: 02/04/2018, Catégories: fh, ff, hplusag, jeunes, alliance, profélève, hépilé, piscine, école, Voyeur / Exhib / Nudisme init, confession, Auteur: Amateur de mots et de..., Source: Revebebe

    ... d’abord à travers les nouvelles d’Anaïs Nin et de Vivant Denon, puis par le hasard de situations et de rencontres, l’heureuse volupté des corps, l’audace des désirs, les parfums de la sensualité.
    
    C’est avec un mélange de curiosité et d’anxiété que j’avais franchi les portes de l’honorable établissement parisien où j’entrai pour la première fois en qualité de pensionnaire. Nous étions loin des internats que me décrivaient mes parents, de ces longs dortoirs de collège de province où s’alignaient au cordeau une quarantaine de lits.
    
    Les élèves jouissaient ici du privilège d’être hébergées par chambre de deux et, le hasard du tirage au sort, m’avait désigné Sophie comme coturne. Plus âgée que moi de deux ans, plus libre sur bien des sujets, je dois reconnaître qu’à son contact j’ai découvert un monde insoupçonné. En échange de ses précieux conseils et de ses confidences, voire de sa complicité, je mettais à sa disposition mes facilités sur le plan scolaire. Sophie était probablement mon exact opposé. Brune autant que j’étais blonde, déliée autant que je me sentais empruntée par le poids d’une éducation assez janséniste, elle m’apportait avec espièglerie et patience un air tout nouveau de liberté.
    
    J’avais pourtant la réputation d’être une jeune fille enjouée, joviale parfois légère, mais ces qualités naturelles n’étaient en réalité que l’expression d’une grande naïveté. Dès les premiers jours alors qu’elle défaisait sa valise, j’avais été surprise par la palette ...
    ... arc-en-ciel de sa garde-robe qui tranchait avec le bleu marine, le gris, le blanc et le vert anglais qui dominaient mon maigre trousseau. Petit à petit, nous nous sommes apprivoisées et je m’étonnais de moins en moins de la liberté et du naturel avec lesquels elle se faufilait dans la vie, rieuse, insouciante, épanouie. C’est à son contact quotidien que j’ai appris progressivement à me libérer de la pudeur pour ne pas dire la pruderie dans laquelle on m’avait élevée.
    
    Dès le premier soir, alors que pour la première fois je devais me mettre en chemise de nuit dans une chambre partagée avec une inconnue, je fus surprise de la voir sortir de la douche commune entièrement nue, une simple serviette de toilette nouée sur la tête comme un improbable turban d’odalisque. Avec autant de naturel que si elle avait été seule, elle s’assit en chantonnant sur le lit en face du mien. Écartant les jambes avec une totale et candide ingénuité, elle agitait d’une main un flacon de vernis tandis que de l’autre elle s’était saisie d’un de ses pieds qu’elle avait posé sur sa cuisse opposée. J’étais véritablement tétanisée, autant par l’impudeur de la scène que par l’air de tranquille innocence qu’elle affichait. Elle dut s’en apercevoir, car elle leva les yeux vers moi et partit d’un grand éclat de rire.
    
    — Ben, ne fais pas cette tête, on est entre filles. Tu as l’air d’avoir vu le diable en personne. Ce n’est pas très gentil, j’ai l’impression d’être une vieille sorcière.
    
    Je tâchai de masquer ma ...
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