1. De la lingerie pour la vie !


    Datte: 03/04/2020, Catégories: fh, inconnu, magasin, essayage, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Auteur: Goutte d'ambre, Source: Revebebe

    ... jeu subtil me semblait aussi dangereux que fascinant.
    
    Dans le même temps, je me demandai si mon imagination ne s’emballait pas à tort. Car il est vrai qu’Alicia ne laissait jamais partir une cliente sans essayage. C’était indispensable, pour de la lingerie sur mesure, et je songeai qu’il ne serait pas possible de revenir avant plusieurs jours. Je pris donc le carton blanc avant de disparaître à côté – soulagée d’échapper par la même occasion à l’aura de Benjamin.
    
    Une fois dans le salon d’essayage, j’oubliais tout. Cette pièce avait en effet pour moi quelque chose de magique, avec ses murs couverts d’un papier vieux rose semé de fleurs et ses coffres de bois, entrouverts, d’où cascadaient des tissus soyeux. Il y avait d’autres trésors, encore : une paire de ballerines blanches, un chapeau de paille orné d’un ruban de velours sombre, une jolie mantille espagnole…
    
    La douce chaleur ambiante, le ronronnement du vieux poêle, et le murmure de la pluie sur les jalousies eurent vite fait de calmer la fièvre qui m’avait saisie en présence de Benjamin.
    
    J’ouvris alors la boîte et dépliai le papier de soie pour déballer la guêpière de dentelle blanche que j’avais commandé. Après l’avoir suspendue sur un cintre et tout en ôtant mon tailleur, j’en admirai le tissu délicat, les fines bretelles et les balconnets audacieux. Puis je me trouvai bientôt simplement vêtue d’un petit ensemble de soie perle, qui était d’ailleurs une de mes acquisitions favorites de chez Alicia. Je me ...
    ... débarrassai du léger caraco et enfilai la guêpière.
    
    Je fis quelques pas, pieds nus, sur le tapis persan, afin de vérifier la juste mesure du porte-jarretelles sur mes cuisses. Puis je m’arrêtai, saisie d’un étrange malaise. J’avais le sentiment d’être observée. Oui, observée… Je chassai aussitôt cette pensée saugrenue, mais sursautai quelques secondes après en entendant derrière moi un léger déclic.
    
    Mon cœur fit un bond. Pourtant, quand je me retournai, la porte était bel et bien fermée. Et il n’y avait personne. C’est alors que la voix de Benjamin me parvint de la pièce à côté.
    
    — Mademoiselle Adams, le miroir est ici. Je vous attends…
    
    Je regardai autour de moi, incrédule, cherchant des yeux le grand miroir sur pied qui se trouvait là d’habitude. Mon Dieu ! Comment pouvais-je ne pas avoir remarqué, en entrant tout à l’heure dans la pièce principale, qu’il avait était déplacé ! La présence de Benjamin m’avait-elle donc désarçonnée à ce point ?
    
    Que faire, à présent ?
    
    Prise d’un doute subit, je me demandai si l’impertinent cousin n’avait pas lui-même déplacé le miroir, afin de me mettre dans l’embarras. D’ailleurs, ce tour machiavélique me paraissait fort bien s’accorder avec le ton hardi sur lequel il me parlait depuis le début. Le meilleur moyen de s’en assurer était de répondre à l’appel. Je pris donc une profonde inspiration pour calmer le tremblement de mes mains, et ouvris la porte. Dans la salle principale, Benjamin était paresseusement assis dans un vaste ...