1. De la lingerie pour la vie !


    Datte: 03/04/2020, Catégories: fh, inconnu, magasin, essayage, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Auteur: Goutte d'ambre, Source: Revebebe

    La pluie battait les vitres de ma petite Jaguar noire, quand enfin je m’arrêtai devant ma boutique de mode favorite. J’étais en retard pour mon rendez-vous avec Alicia, la couturière, et me félicitai de trouver juste devant la porte une place pour me garer.
    
    En cette maussade soirée d’automne, les rues étaient désertes, la ville comme morte. Une bourrasque humide m’assaillit comme j’ouvrais la portière. En courant vers l’entrée du magasin pour éviter l’averse, je faillis tordre un de mes talons aiguilles sur le trottoir glissant. Impatiente de me mettre à l’abri, je poussai la porte tendue d’une banne couleur champagne. Elle ne s’ouvrit pas. Pendant un instant, j’actionnai frénétiquement la poignée en m’appuyant sur le battant que je supposais gonflé par l’humidité, avant d’apercevoir la pancarte « Fermé ».
    
    À ce moment-là, la porte céda et, de surprise, je perdis l’équilibre. Mais on me rattrapa comme j’allais glisser à terre. Un peu étourdie, embarrassée de ma maladresse, je me confondis en excuses.
    
    — Je vous en prie, c’est ma faute, me dit l’homme qui avait ouvert la porte. Je suis Benjamin, le cousin d’Alicia. Elle a dû partir plus tôt aujourd’hui, et elle m’a demandé d’attendre sa dernière cliente. Mais comme vous n’arriviez pas, je m’apprêtai à m’en aller moi aussi.
    
    L’homme me dévisagea, avant d’ajouter :
    
    — Vous êtes bien Victoria Adams ?
    — Oui, c’est moi. Je suis désolée d’être si en retard, mais les rues étaient complètement bloquées. Vous savez ...
    ... ce que c’est quand il pleut dans cette ville…
    
    Je me rendis alors compte que Benjamin n’était pas vraiment un inconnu. En effet, je l’avais entrevu dans l’arrière-boutique, à l’occasion, qui discutait avec Alicia. De fait, il eût été difficile de l’oublier. Grand et brun, la silhouette nonchalante et la peau très pâle, il avait un peu l’allure d’un héros de roman libertin. En particulier, ses yeux bleu sombre, aux reflets gris, étaient inoubliables. Mais j’avais surtout remarqué chez lui une manière un peu étrange d’examiner les clientes du magasin. D’un regard de… connaisseur.
    
    Alors seulement, je me rendis compte que l’homme me tenait encore dans ses bras et, troublée, je me dégageai. Puis Benjamin désigna la table basse, où reposait un plateau en argent chargé d’une théière fumante.
    
    — Puis-je vous offrir une tasse de thé, Mademoiselle Adams ? proposa-t-il. Vous semblez transie…
    — Avec plaisir, répondis-je, il fait glacial, dehors.
    
    Je mentais. Ou du moins, je trouvai une excuse au frisson qui m’avait traversée. Je m’installai sur un canapé couvert d’une vieille tapisserie anglaise, tandis que Benjamin s’occupait de mon thé. En m’attendant, il avait déjà bu lui-même, comme en témoignait la tasse à moitié vide sur le plateau. Sur un des accoudoirs, un livre était posé, retourné pour marquer la page. Je jetai un coup d’œil discret sur le titre. Aussitôt, mes joues s’enflammèrent. Érotiques victoriennes. Je connaissais ce titre car il figurait… dans ma propre ...
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