1. De la lingerie pour la vie !


    Datte: 03/04/2020, Catégories: fh, inconnu, magasin, essayage, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Auteur: Goutte d'ambre, Source: Revebebe

    ... bibliothèque.
    
    Tout à coup, l’odeur des fleurs séchées dont Alicia parfumait sa boutique me monta à la tête. Et quand Benjamin prit place à côté de moi, ma confusion augmenta encore. Cette boutique précieuse, encombrée de colifichets et d’accessoires féminins – Alicia s’était spécialisée dans la lingerie fine – me donnait par contraste une conscience aiguë de la présence virile de mon hôte. Pire, j’avais presque l’impression de commettre un péché en restant plus longtemps auprès de lui.
    
    Car j’étais troublée par cet homme bien plus qu’il n’était convenable – et j’étais une jeune fille aussi convenable que mon nom britannique pouvait le laisser penser. À moins, bien sûr, que vous ne mentionniez le fait qu’il m’arrivait de lire les érotiques victoriennes… Ou que vous n’eussiez imaginé les idées qui me traversaient l’esprit à cet instant précis…
    
    Pourtant, je ne pus m’empêcher d’observer Benjamin à la dérobée. Il avait dû s’endormir sur son livre, car sa tenue avait un je-ne-sais-quoi de négligé ; il avait ôté sa veste, qui reposait sur le dossier d’un antique fauteuil à bascule, avait roulé jusqu’aux coudes les manches de sa chemise, et avait desserré son nœud de cravate. Une barbe naissante ombrait son menton. Toute son allure évoquait la chaleur et l’indolence d’instants intimes passés chez soi ou peut-être… une scène très intime dans un boudoir.
    
    Effrayée moi-même du tour que prenaient mes pensées, je tentai de leur imprimer une direction moins hasardeuse. Par ...
    ... chance, Benjamin alla chercher une boîte en carton blanc posée sur un guéridon, ce qui fit diversion.
    
    — Voici votre commande, me dit-il.
    
    Je me levai immédiatement, impatiente de quitter cet endroit et d’échapper au magnétisme du cousin d’Alicia.
    
    — Merci beaucoup pour le thé, dis-je. Pourriez-vous dire à Alicia de mettre ceci sur mon compte ? Je repasserai ici pour régler l’achat dans le courant de la semaine. Mais je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps… Je n’eus pas plus tôt fait mine de prendre le paquet qu’une main virile se posa sur la mienne.
    — Oh ! non, Mademoiselle Adams. Je ne veux pas vous laisser partir sans essayage. Alicia a beaucoup insisté là-dessus. Elle m’a dit que vous étiez une de ses plus fidèles clientes et qu’il fallait vous laisser tout le temps nécessaire. Ne vous occupez pas de moi. Je vais rester ici et… lire, pendant que vous faites l’essayage.
    
    Si ces paroles étaient destinées à me mettre à l’aise, ce fut tout le contraire qui se produisit. Car une vision troublante venait de me traverser l’esprit : Benjamin, mollement allongé sur le sofa, plongé dans les Érotiques victoriennes, et moi, dans le petit salon d’essayage attenant, à demi-nue. D’ailleurs, en croisant le regard de Benjamin, je ne fus pas loin de soupçonner qu’il s’imaginait la même chose que moi. Bien plus : j’aurai parié qu’il avait à dessein provoqué cette équivoque. Mon trouble se transforma alors en une réelle agitation, doublée d’une excitation un peu coupable. Car ce ...
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