1. Bas ou collant ?


    Datte: 03/04/2020, Catégories: BDSM / Fétichisme nostalgie, portrait, vêtements, Auteur: Macapi, Source: Revebebe

    Je me rappelle encore ma surprise lorsque j’ai compris que mon institutrice n’avait pas les jambes bronzées, mais qu’elle portait un collant. Jamais je n’avais vu ma mère avec ce genre d’accessoires, elle ne dénudait ses jambes que pour jardiner et je croyais qu’il en était ainsi pour toutes les femmes. Ce jour-là, j’ai commencé à rêver à ces jambes lisses, satinées, colorées, parfaites.
    
    J’ai commencé comme toutes les petites filles, je crois. Je me pâmais devant les ballerines et je voulais leur ressembler. Je me souviendrai toujours de cette jupette rose que j’ai voulu mettre en hiver. Ma mère n’était pas d’accord, bien sûr. Mon argument fatal était tombé, il me fallait des collants.
    
    Je n’ai pas eu les jambes lisses et brunes, je n’avais que sept ans. Mais j’étais très fière de mes jambes d’enfant mises en valeur dans ces très chauds collants blancs, qui me faisaient comme un pantalon qui me collait à la peau.
    
    Au début, je me tortillais, je n’avais pas l’habitude. Puis, je me suis vite rendu compte du plaisir de tourner sur moi-même et de faire voltiger les volants roses autour de moi, en montrant mes cuisses couvertes. Ma mère me surveillait de près, mon père trouvait cela mignon, et tout le monde disait finalement que j’allais grandir, que ça me passerait.
    
    Ils avaient raison. Je n’ai plus porté de tutu rose avec des collants blancs passé l’âge de 12 ans. Si j’avais osé le faire, toutes mes copines auraient ri de moi, et mes rares copains aussi ...
    ... d’ailleurs.
    
    C’était l’époque des premiers émois, des expériences plus ou moins heureuses, une adolescente normale somme toute. Mais surtout, c’était l’époque des collants noirs mi-opaques, portés avec une jupe noire, comme pour faire croire que ce n’était pas vraiment une jupe. Je n’étais plus une petite fille, mais je n’étais pas encore une femme. Mes genoux cagneux et mes jambes trop longues ne trouvaient pas leur place dans ce qui n’était au fond qu’une mode dérangeante.
    
    Puis j’ai grandi. Pas trop, juste un peu. J’étais encore un peu trop maigre, mais les garçons me remarquaient. J’étais dans la norme des filles de mon âge, innocente et naïve, jolie mais pas belle.
    
    À seize ans, j’ai été à mon premier bal. Une grande partie de mes économies est partie en fumée pour une robe que finalement je n’ai portée qu’une fois. Je voulais être une princesse, comme toutes celles qui ne connaissaient encore rien de la vie. J’ai donc acheté les collants blancs translucides qui me faisaient de belles jambes, avec les escarpins blancs assortis. J’étais très jeune fille. C’est ce que j’étais, mais pas nécessairement ce que j’aurais voulu être.
    
    Personne ne m’a regardée ce soir-là. J’étais une parmi d’autres. J’avais fait autant d’efforts vestimentaires que les autres filles. Pourquoi certaines dégageaient-elles une aura de mystère, une aura de femme ? J’ai mis longtemps à le comprendre.
    
    Dix-huit ans, la liberté, les espoirs infinis, l’amour enfin. Je suis devenue femme cette année-là, non pas ...
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