Thylis et la jalousie - Histoires de Sexe

Thylis et la jalousie

... s’insurgea-t-elle immédiatement.

Je me marrai direct.

— Eh bien ? on dirait que tu ne l’aimes pas…
— Ce n’est pas ça, mais… elle a toujours essayé de me défier dans tout ce que nous faisions.

Ah, excellent ! J’avais tapé dans le mille… Je biaisai :

— Il faudra bien que je la fertilise, elle aussi. Alors pourquoi ne pas commencer par elle ?

Xara maugréa.

— Et puis, la maison est assez grande pour nous trois, tu ne crois pas ?

Elle grommela encore. Je changeai rapidement la conversation :

— Tu permets que je mange à tes côtés, Xara ?
— Oui, allons nous installer.

Je la suivis une nouvelle fois à travers la salle, sous les regards inquisiteurs de toutes ses collègues attablées. Certaines me détaillaient soigneusement, d’autres me contemplaient avec suspicion, d’autres encore me dévoraient des yeux. Xara s’installa finalement à une table libre, où je m’assis face à elle. Comme elle me paraissait toujours faire la tronche, je tentai de lui prendre la main. Elle se laissa faire. Je l’embrassai, profitant de ce que presque toutes les autres nous espionnaient avec soin.

— Vous mangez toujours toutes ensemble ? demandai-je.
— Généralement oui. Il y a un repas toutes les six heures, environ. À moins que nous ne dormions, nous essayons de nous y rendre.
— Et là, tout le monde est là ?
— Oui. Nous sommes deux cent quatre-vingt-sept. Deux cent quatre-vingt-huit avec toi.

Deux pailles géantes apparurent soudain, semblant sortir du centre de notre ...

... table. Xara posa les lèvres sur l’une et se mit à aspirer vivement sous mes yeux étonnés.

— Tu ne manges pas ? finit-elle par demander.
— Euh… je sais pas… c’est quoi ?
— Un bouillon protéino-lipidiques. C’est bon !

Et elle se remit à tirailler sur sa paille. J’essayai d’aspirer à mon tour, prudemment. C’était effectivement une sorte de bouillon tiède, sans particulièrement de goût.

— C’est très nourrissant, m’expliqua encore Xara en tétant toujours.

Ça me donnait des idées, de la voir presque toute nue suçoter son bâton…

— Bonjour, Gufti, dit soudain une voix douce, me sortant de ma rêverie érotique.

Xara se crispa immédiatement tandis que je levai les yeux pour découvrir le visage harmonieux et la merveilleuse poitrine de Thylis.

— Ah, salut ! Alors ? comment vas-tu depuis la dernière fois ?
— Je suis contente de te retrouver ici parmi nous, Gufti.
— Thylis, intervint soudain froidement Xara, tu as entendu ? L’Élu souhaite que nous partagions toutes deux sa vie.

L’interpellée répondit d’une voix suave en me couvant d’un regard malicieux :

— Je pense que nous devons tout faire pour lui être agréables.

Xara fulminait. Ses grands yeux verts semblaient lancer des éclairs. Thylis avait parfaitement compris comment la faire rager.

— Patience, Thylis, lâchai-je royalement, nous nous accouplerons plus tard. Retrouve-nous ce soir, Xara et moi, dans notre piscine.
— Ce soir ? répéta Xara en se payant ma tête.

Ah merde ! J’avais oublié que ça ne ...