Thylis et la jalousie - Histoires de Sexe

Thylis et la jalousie

... d’échanges thermo-ventilateurs qui relient chaque niveau. Et puis, il y a un escalier, aussi. Nous pouvons le prendre pour rejoindre le dernier étage, si tu veux.

Ben, en fait, non, je voulais pas spécialement, mais bon… Je la suivis à travers tout le niveau de détente jusqu’à un sas bête et méchant qui débouchait sur un grand escalier creusé dans la roche. Il y faisait frais, en comparaison des autres pièces. Xara frissonna, toute nue dans sa jupette. Avec mon tee-shirt, j’étais pas franchement mieux. Nous montâmes rapidement, pour nous réchauffer. Et au bout de ce qui aurait dû être largement cinq ou six étages, nous vîmes un autre sas et l’empruntâmes, laissant l’escalier continuer à monter sans doute vers la surface.

— Voici le niveau de vie principal, commenta la jeune femme tandis que nous pénétrions dans un espace richement fourni en ce qui devait être du mobilier courant. Ici, à gauche se trouvent les chambres. Nous dormons généralement en apesanteur, c’est meilleur pour l’organisme.

J’écarquillai les yeux en l’observant tourner une sorte de variateur à l’entrée d’une pièce. C’était un de mes vrais rêves de gosse, l’apesanteur. J’entrai après elle dans la « chambre » et décollai après mon premier pas, lévitant sans le moindre effort. Oh ça allait me plaire, ce truc ! Et baiser en apesanteur ! Ouah, le trip !

— Vivement ce soir ! m’écriai-je en regardant la poitrine de Xara.

Elle dut croire que j’étais cinglé, car elle ressortit vite fait. Je m’amusai à ...

... flotter encore un peu puis quittai la pièce à mon tour en manquant de me péter la gueule.

— Il y a ici une salle de repas, bien que nous ayons pour habitude de toujours manger toutes ensemble.

J’avisai une table et des sièges entourés de tas de meubles curieux qui devaient probablement faire partie de ce qu’on aurait pu appeler une cuisine.

— Là, c’est une salle de toilette.

Ouaouh ! Oui, c’était bien une salle de bains, avec une baignoire et une douche, tout ce qu’il y avait de plus classique, si ce n’est qu’elles étaient réellement immenses.

— Ah, ça, ça n’a pas changé, depuis mon époque.
— En fait nous sommes revenus à ce système classique, mais vraiment plaisant. Et voici la salle de communication.

Cette dernière pièce contenait un ensemble d’écrans et de projecteurs de toutes sortes.

— Ah, dis… à propos de toilette, j’ai pas vu de chiottes, et…
— De chiottes ? répéta-t-elle savamment.
— Euh… de… de wc, de toilettes, de… de commodités ?

Elle me darda ses grands yeux verts inquiets.

— Vous faites pas caca ? finis-je par demander plus prosaïquement.
— Ah ! fit-elle, comprenant enfin. Non, en effet…

Ce fut mon tour de l’observer soudain comme une extra-terrestre. Elle poursuivit :

— En général, nous utilisons plutôt des solutions de sublimation fécale…

Je pouffai d’un rire nerveux.

— … mais nous avons effectivement toujours des latrines.
— Ah… soupirai-je, rassuré. Et… c’est quoi, tes solutions à caca, là ?
— Un gel que nous nous ...