1. L'harmonique des corps


    Datte: 28/03/2020, Catégories: fh, jeunes, amour, Oral 69, fgode, journal, nostalgie, Auteur: Lok.Z, Source: Revebebe

    ... touche particulièrement.
    
    Nous avions vingt ans et nous n’étions que deux enfants livrés à eux-mêmes, nus dans une cuisine. Deux enfants ayant autorité sur leur sexe et libres, enfin libres d’aimer leur corps.
    
    Difficile d’évaluer la chance que l’on a quand on est jeune. Il m’aura fallu des années et les mêmes erreurs rejouées encore pour en prendre la mesure.
    
    Je sais, aujourd’hui, qu’à trop vouloir, on finit par ne rien avoir et à perdre le peu que l’on a.
    
    Je voulais Sophie pour moi tout seul. Oubliant les circonstances de notre rencontre. Oubliant qu’elle était avec quelqu’un depuis plusieurs années. Oubliant qui j’étais et ce que je venais de vivre avant elle.
    
    Nous vivions des moments forts comme jamais je n’en avais connus et cela ne me suffisait pas. Moi l’amant, j’étais jaloux. Je voulais prendre toute la place. Qu’elle ne pense qu’à moi.
    
    Petit à petit, je lui reprochais ses retards, ses retours chez elle, ses changements de plans impromptus, je me sentais trahi, relégué. Et pourtant… Ce que nous partagions ensemble, ce qu’elle m’offrait, elle ne lui donnait pas.
    
    Avec moi, elle pouvait être tendre, amoureuse sensuelle ou provocante, très provocante.
    
    Comme ce soir où pour la première fois nous discutions politique. Première et unique fois en fait. Nous n’étions que tous les deux, chez moi, l’un en face de l’autre, moi dans le canapé et elle dans le petit fauteuil sans accoudoirs.
    
    Il devait être tard car dans mes souvenirs, il faisait nuit et nous ...
    ... étions en mai ou juin. Seuls le soir, c’était assez rare. Et pourtant, nous n’étions pas en train de baiser. Je pense que ça m’énervait un peu car la discussion était tendue.
    
    La pièce n’était pas fort éclairée. Quelques sources indirectes. La lumière de la cuisine, une lampe de bureau et la petite télé noir et blanc qui diffusait peut-être les infos du soir.
    
    C’est elle qui lance le sujet, et moi qu’il lui répond que je n’en ai rien à foutre de la politique. Elle me dit que c’était important de savoir ce qui se passe, ce qu’il se joue. Et moi de répondre : « tous pourris ! », et d’argumenter de façon enflammée et je dois dire, tellement immature. J’en oublie presque mon envie de la baiser. Mais pendant que je lui raconte ma vision simpliste du monde politique, je ne vois pas tout de suite qu’elle est déjà ailleurs.
    
    Ailleurs ? Façon de parler, car elle est bien là ! Son sourire innocent affiché en grand que je lui connais bien. Je croise son regard et me fige en plein milieu de ma phrase, aux aguets. Mes yeux descendent d’un coup vers son bas-ventre où elle se laisse surprendre les deux mains enfoncées dans son pantalon. Elle est satisfaite de son coup.
    
    C’était un de ses fameux pantalons amples. Tellement ample, tellement pratique qu’elle pouvait se branler sans avoir besoin de le retirer.
    
    Elle a toute mon attention et s’en amuse. Elle sait mixer divinement son expression de petite fille avec un comportement de salope délurée.
    
    Je m’approche d’elle et, sans un ...
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