Covoiturage improvisé
Datte: 27/03/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
hotel,
cérébral,
revede,
confession,
nostalgie,
amiamour,
Auteur: Mimi6c, Source: Revebebe
... ravi de l’inviter au restaurant le lendemain. J’expliquai qu’il serait prudent qu’elle se rende disponible l’après-midi, on ne sait jamais, le service peut parfois être très long dans les restaurants lyonnais !
Je passais derrière deux autres coups de fil, l’un pour prévenir ma société que je ne serai pas chez mon client le lendemain après-midi, l’autre pour réserver une chambre au Sofitel, aujourd’hui le Radisson Blu Hôtel en haut de la tour du Crédit Lyonnais. Je prenais un risque, mais espérais bien un agréable retour sur investissement le lendemain.
Le lendemain justement, je décidai de partir un peu plus tôt, histoire de descendre seul. Je n’étais pas sûr que Sidonie accepte mon invitation après l’acte manqué de la veille. Je voulais l’attendre, l’espérer, la découvrir devant le restaurant où je lui avais donné rendez-vous. Je saurai alors seulement si elle avait réservé son après-midi. La matinée traîna en longueur, je passais plusieurs fois aux toilettes vérifier ma coiffure, ma cravate, j’essayais de faire passer ma nervosité. On aurait dit un gamin de seize ans devant son premier rendez-vous galant.
Enfin me voilà devant le restaurant et, après quelques minutes d’attente, Sidonie apparut, vêtue d’une longue jupe, d’un chemisier brodé et d’un blazer, perchée sur des escarpins rouges du plus bel effet. Je m’avançai, déposai un baiser sur ses lèvres, la pris par la main et l’entraînai dans le restaurant où j’avais réservé une table un peu à l’écart. Je ...
... reculai la chaise pour lui permettre de s’asseoir, la galanterie c’est dans les gènes, et m’installai en face d’elle. Mon regard se plongeait dans le sien, ma main prenait sa main qu’elle avait négligemment laissé traîner sur la table. Elle ne la retira pas.
C’est fou ce que le regard peut raconter sans même avoir besoin de parler. Je vis dans ses yeux une certaine réserve, une retenue qui s’expliquait par mon attitude de la veille. Les miens voulaient la rassurer, lui dire que je n’allais pas me dégonfler et que ce jour-là, j’étais enfin prêt à lui offrir ces instants de plaisir et de bonheur que l’on vole parfois à la vie. Je vis que le message était passé à la façon dont elle se détendit, la conversation devenant légère, pleine de sous-entendus. Nous avons beaucoup ri. Je commandai les cafés, demandai l’addition, le temps était venu de trouver des contrées plus intimes.
— Vous êtes prête à me suivre, Sidonie ?
— Au bout du monde Michel.
Je ne sais trop comment nous nous sommes retrouvés dans l’immense chambre d’hôtel. De la fenêtre nous avions une vue magnifique sur la ville, mais nous n’étions pas là pour ça. Je tamisai un peu la lumière en jouant avec les stores vénitiens, me retournai et la pris dans mes bras. Nous échangeâmes un baiser passionné, nos mains cherchant nos corps débordants de désir.
Aucune partie n’échappa aux caresses, aux baisers. Nous nous sommes longuement, lentement déshabillés, effeuillés aurait-elle dit, explorés, reniflés, caressés. Nous ...