Isild n'est pas si loin
Datte: 23/03/2020,
Catégories:
nonéro,
mélo,
Auteur: Loïs, Source: Revebebe
... secrétaire me donne mes messages, une pile comme tous les matins.
— Nathalie, peu importe pourquoi, ne me passez pas Nicolas, sous aucun prétexte. Prenez juste ses messages.
— Bien, Mademoiselle.
Adossée à la porte, je respire doucement pour me détendre. Mes dossiers m’attendent. Une journée insipide comme une autre. À dix heures, je vais faire une pause, besoin de griller une cigarette. La salle de repos est bondée, je me trouve un petit coin sur un fauteuil un peu à l’écart. La fumée se perd en volutes bleutées. Et moi dans mes pensées.
— Tiens, tu refumes ?
Alban, l’enquiquineur du coin, manquait plus que lui.
— Ça ne se voit pas ?
— Ben si, justement. Je suis un peu étonné.
— Le jour où toi tu m’étonneras, on en reparlera. De toute façon, ce n’est pas ton problème !
J’écrase rageusement ma cigarette et je remonte dans mon bureau, boucler en vitesse ce dossier immobilier. Deux, trois coups de fils, il ne me reste qu’à attendre les résultats de l’étude.
Midi, je ferme la porte de mon bureau, direction le restaurant d’entreprise. Un coup d’œil à mes messages, ceux de Nicolas partent dans la corbeille, sous le nez étonné de ma secrétaire. Sans commentaire.
Le magret saignant ne résiste pas longtemps à mon couteau, une pointe de sauce, j’acquiesce sans vraiment écouter la discussion de mon chef de service. Après un Earl Grey, je me décide à regagner mon poste. La journée se termine sans encombre.
Retour à la maison. Une fois mes escarpins et ...
... mon tailleur abandonnés dans ma chambre, je me pose sur le canapé.
Machinalement, je passe mon index sur ma bouche, ses baisers me manquent. Je ferme les yeux, rêver, juste encore un peu.
— Tu viens ?
— Oui, j’arrive, attends-moi.
Impossible de le rattraper, il court trop vite sur la plage. Les vagues viennent mourir à mes pieds et le sable colle à ma peau. Je m’allonge, laissant le soleil caresser ma peau. Au loin les rires des enfants, quelques mouettes se disputent leur pêche.
— Tricheuse, on avait dit jusqu’au rocher là-bas.
Un petit sourire sur son visage. Je le lui rends de tout mon cœur. Je l’attire à moi. Le goût du sel sur sa bouche. Nos corps tendrement enlacés, la caresse de l’eau. Je ressens ce sentiment de bonheur sans faille, un peu d’absolu.
— Viens, rentrons.
Arrivés à notre petit bungalow, nous nous débarrassons de nos maillots de bain, direction la douche. Mon cœur s’emballe, je ne peux être si près de lui sans éprouver le besoin de le toucher. Le désir monte et me prend à la gorge. Je glisse ma main sur sa nuque, mes lèvres rejoignent les siennes.
Je me réveille et me lève doucement. Il a l’air d’un ange. Je n’ose caresser sa peau de peur de le réveiller. Juste un léger baiser.
— Je t’aime.
Juste un murmure à son oreille, un sourire sur son visage pendant son sommeil. Je regarde sa poitrine se soulever au rythme de son souffle apaisé.
Je me glisse sous les draps, je me colle contre son corps chaud et m’endors, moi aussi ...