Un mètre cinquante-sept
Datte: 21/03/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
vacances,
amour,
confession,
mélo,
Auteur: SurferMat, Source: Revebebe
... chocolat, les lèvres d’un mètre cinquante-sept ou surfer sur les vagues en voyant l’océan.
L’envie est également à la base de la vie, de la vie biologique. Je pense que les cellules, les microbes, les virus et toutes ces autres formes de vie minuscule possèdent une force intérieure, une envie de vivre et de continuer. Je n’avais pas perçu avant aujourd’hui combien c’est l’envie qui me faisait avancer, je refrénais cette sensation, je cherchais à l’annuler en la remplaçant par d’autres sensations : la curiosité, l’amour et que sais je encore… Ce qui me pousse à vivre aujourd’hui et depuis toujours est cette envie.
Et elle ? Qu’a-t-elle trouvé dans cette aventure ? Nous nous sommes quittés après une semaine, encore une fois dans son lit, nous avons fait l’amour comme si cela était la dernière fois. J’ai aimé ses mains sur ma peau et ses doigts fouillant mon corps, sa langue agile et curieuse dévorant ma peau. J’ai aimé ses cris et son indécence. Je la revois m’accueillir dans sa chambre, assise sur son lit telle une sage étudiante, puis en me regardant droit dans les yeux, ...
... écarter ses cuisses et me dévoiler son entrejambe rasé en gardant une jambe croisée. Je revois ce moment, ses yeux dans les miens et la lumière du soleil couchant éclairant ce magnifique tableau. Je garderai cette image d’elle, indolente, impudique et innocente.
Nous avons été ensemble cette nuit-là, sans parler et sans nous connaître, nous avons partagé un instant d’éternité. Pourquoi vouloir construire sur un frisson ? Passer cette semaine avec elle, vivre ces dernières minutes emboîtés l’un dans l’autre étaient à la fois aussi futile qu’agréable. Je rapprochais cette amourette d’été d’une session de surf. J’avais eu alors une perception visionnaire de ma relation avec Marie : j’avais construit un château de sable que la marée détruirait, j’avais bâti un amour sur l’instant d’un frisson, j’avais dessiné une esquisse admirable dans les volutes d’un nuage blanc. Je la quittai au matin. Le retour m’attendait. Un retour qui me ramena vers moi.
Un mètre cinquante-sept, tu m’as permis de me reconstruire.
De partir pour mieux revenir.
Chut… je ne parlerai jamais de toi.