Un mètre cinquante-sept
Datte: 21/03/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
vacances,
amour,
confession,
mélo,
Auteur: SurferMat, Source: Revebebe
... petite flamme. Nous parlâmes du temps, de son magasin et je lui révélai son surnom. Je lui proposai de boire un verre après « son service ». Elle accepta et tout commença.
Tout commença. Avec elle, cette semaine fut parfaite.
Déjà l’océan, grandiose plage sans fin, offrant au regard une étendue immense couverte de vagues, de sable. J’ai contemplé ce spectacle sans lassitude durant cette semaine, y allant sous les nuages ou le soleil, pratiquant le surf ou le bodyboard. En discutant avec ma grande fille, je constatai avec surprise que ce paysage était probablement un des plus beaux que j’ai contemplé pendant ma vie. Il me rappelait tout ce que j’aimais. D’abord la mer, cet « endroit que j’aime tant » car elle fut un terrain de jeux et de découvertes formidables lors de notre vie dans le Pacifique sud (des récifs sous-marins aux vagues , en passant par la pêche et la planche à voile). Et puis ce soleil si doux qui a doré ma peau et mes envies pendant cette semaine. La douceur de mes filles. Les vagues sans fin, berçant mes nuits et me faisant glisser en oubliant tout ce qui me touchait auparavant. Et puis au milieu de ce tableau si parfait, il y eu ma rencontre avecun mètre cinquante-sept, douce inconnue, rencontre imprévisible, histoire du moment et perfection de l’instant…
Demain je vous dirai son prénom…
J’attendais à l’écart de sa boutique. Il était minuit et son service finirait d’un instant à l’autre. Les minutes filaient, 15mn, 20mn… Enfin elle apparut, ...
... magnifique dans une courte robe noire, décolletée et à la fois sage et charmante. Elle vint vers moi avec un sourire timide, attendant la suite et se demandant ce que lui réserverait cette fin de soirée. Je n’étais sûr de rien, je savais seulement que j’avais moi à offrir : j’étais imparfait, téméraire et incroyablement amoureux. Ce sentiment amoureux m’envahissait.
J’avais envie, follement envie d’être amoureux, de prendre une main dans la mienne et de ressentir cette force de vie qui nous fait tout oublier. Je voulais surfer dans la vraie vie, avoir ce sentiment d’éternité et d’instant. Je voulais être et avoir dans le même temps, sans détruire ma vie, sans poser de question, juste en lâchant prise, maîtrisant les directions mais pas les courants, allant de l’avant sur une terre inconnue. Dans les yeux d’un mètre cinquante-sept, je vis tout autre chose, elle se demandait ce qu’un vieux comme moi, père de deux enfants, pouvait lui vouloir. Elle était une enfant qui était devenue adulte trop vite et qui en avait oublié ses rêves.
Tout cela, je le sentis dans son regard. Je me disais que nous étions faits pour partager un moment de route, j’allais l’aimer et elle allait devenir plus grande en partageant ma folie adolescente. Je lui fis la bise quand elle fut assez proche. Suivant la rue vers la mer, nous nous installâmes à un bar puis nous discutâmes… J’appris son prénom, Marie, j’appris son âge, 23 ans. Elle était pétillante et en même temps éteinte. Je sentais un volcan qui ...