Un mètre cinquante-sept
Datte: 21/03/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
vacances,
amour,
confession,
mélo,
Auteur: SurferMat, Source: Revebebe
... s’était assagi trop vite. Au fond, je me disais sur l’instant qu’il n’y avait rien de sexuel dans cette réflexion mais pourtant… je sentais déjà mon envie de poser mes lèvres sur les siennes, d’effleurer sa peau avec mes mains et de déshabiller son corps avec tendresse.
J’avais pensé à cette rencontre la nuit précédente, une rêverie guida mes mots et mes mains. Je l’emmenai alors sur le chemin du baiser. Je pris ses mains, effleurant ses doigts. « J’ai très envie de vous embrasser », le vouvoiement était revenu, étrangement placé dans une phrase qui se dressait contre la distance infime qui nous séparait encore. Elle ne dit rien. Elle me regarda, ni surprise ni apeurée, juste désirable. Je me levai puis m’approchai d’elle. Je posai alors ma main sur ses cheveux, elle inclina la tête, je rapprochai mes lèvres des siennes et ce fut notre premier baiser. Je me rappelle la douceur et le goût de ses lèvres. Elles étaient bonnes, je n’ai aucun mot à l’instant pour en décrire le parfum ou l’arôme, peut-être me rappelèrent-elles le jasmin et la vanille.
Sa langue vint à la rencontre de la mienne et mon esprit s’envola. « J’ai pris bien la vague, bon take off ! » me dis-je alors, joyeux, heureux, passionné, amoureux. Je l’aimais ce baiser, j’aimais déjà cette petite femme si belle… J’aurais voulu que ce baiser dure tout la nuit. Elle aussi. Nous finîmes notre verre. Nous marchâmes main dans la main, dans le noir, vers la mer et la plage, sans parler, juste en étant ...
... ensemble, vraiment ensemble, les plus beaux de la rue !
Notre première nuit. Elle n’était pas d’ici. Elle passait les deux mois d’été dans une petite chambre, dans un petit appartement qu’elle partageait avec deux autres saisonniers comme elle. L’immeuble était tout petit, juste deux étages avec des murs blancs décrépis. Il faisait nuit quand elle m’y emmena la première fois. Tout fut sombre cette soirée-là, sauf nous deux. La faible lueur de la lumière des escaliers transforma notre ascension en périple ; puis le couloir fut si noir que je tins fort sa main pour ne pas me sentir perdu dans cet endroit inconnu. Elle toqua doucement à la porte.
Personne ne vint. Elle ouvrit la porte comme on tourne les pages d’un livre, délicatement, en douceur, sans bruit. De la même manière, dans la pénombre de leur pièce commune nous marchâmes sur la pointe des pieds jusqu’à la porte de sa chambre. Nous entrâmes tous les deux et elle ferma la porte sur nous. Nous restâmes dans le noir. Elle me saisit aux épaules et me poussa fort en arrière. Surpris, je tombai sur son lit avant que Marie ne me tombe dessus. Maladroitement sa bouche cherchait la mienne pendant que ses mains se perdaient sur mon corps, glissant sous mon teeshirt, remontant et descendant. Immobile, je me laissai faire l’espace de quelques secondes, profitant je pense de cette sensualité brutale que je n’avais ni attendue ni espérée au court du court chemin qui nous avait transportés de notre premier baiser au pas de chez ...