Un mètre cinquante-sept - Histoires de Sexe

Un mètre cinquante-sept

Je suis un être humain, entre le salaud et le saint et de toute façon, cela commence par la même lettre. Je suis un mari, un amoureux et un menteur. Je cache des choses à mon épouse de manière à rester équilibré, bien à ma façon et avec ma famille. Ce petit secret n’a pas eu de prénom au début, juste une taille, son surnom, "un mètre cinquante-sept".

Il y a quelques jours, je me promenais dans les rues avec mes filles, une soirée sans école le lendemain ; nous traînions à la recherche d’un magasin ou d’un restaurant, cela je l’ai oublié. Ma petite, comme à son habitude, entrait dans à peu près toutes les boutiques, de souvenirs, de vêtements ou de nourritures. Avec ma grande fille, nous suivions. Leur mère travaillait et nous étions partis en vacances au bord de l’océan ; nos premières vraies vacances tous les trois pendant toute une semaine. J’étais un peu stressé de cette inconnue (partir seule avec mes filles !). Ce ne fut pas la seule, inconnue, qui me fit frémir durant les jours qui suivirent.

Donc nous allions de boutiques en magasins. Dans une petite échoppe de tout, souvenirs, cartes, jeux… nous fûmes reçus par une employée, très jolie, blonde, pas très grande (un mètre cinquante-sept mais nous reverrons cela plus tard). Elle portait une petite jupe noire, relativement sérieuse mais qui valorisait ses jambes, en haut elle avait un teeshirt ou un haut blanc et noir. Elle était radieuse ; elle ne me charma pas par sa beauté ou son regard. Ce fut l’ensemble et le ...

... moment.

Je la trouvais jolie. Après quelques minutes nous mîmes les voiles mais juste avant de partir vraiment, juste sur la terrasse du magasin, mes deux filles se sont arrêtées devant des petits bibelots et la belle inconnue revint immédiatement nous parler… J’ignore comment nous arrivâmes à parler de sa taille (de sa hauteur, l’autre taille était également charmante) et elle nous apprit qu’elle mesurait un mètre cinquante-sept. (Je lui donnais un mètre soixante, et je dis à mon aînée que ce serait vraisemblablement sa future taille) ; je ne trouvai rien à répondre alors les seuls mots qui vinrent à ma bouche furent : "cela vous va très bien (lesun mètre cinquante-sept) ou vous êtes très bien" (vous êtes très jolie en fait dans ma bouche).

Je captai un regard un peu plus intense dans ses yeux et nous partîmes pour de bon. Pour le reste de la soirée et du lendemain, elle resta dans ma tête et quand je pensais à elle je la nommaisun mètre cinquante-sept ; je trouvais charmant d’avoir déjà un surnom pour une si belle inconnue. Les jours suivants, je fis tout et son contraire pour nous ramener toujours à ce magasin et pousser mes filles à y rentrer, revoir des bibelots ou prétextant avoir aperçu un article qui les intéresserait. Elle n’était pas là, elle ne travaillait pas… Mais je revins plusieurs fois et enfin, un jour, alors que j’étais seul, elle était là. Peut-être me reconnut-elle, peut être pas. Je me suis approché d’elle et à nouveau dans ses yeux je décelai cette ...