1. Rock'n roll suicide


    Datte: 21/03/2020, Catégories: fh, couple, bizarre, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, glaçon, policier, roadmovie, Auteur: Maldoror, Source: Revebebe

    ... sur mes lèvres pour m’imposer le silence.
    
    — T’inquiète pas mon bébé, c’est pour nous que je le fais. Je sais me débrouiller seule, tu sais… Et je suis certaine que ça t’excite, hein ? N’aie pas peur, quoi qu’il arrive, je resterai ta petite pute, c’est toi que j’aime, conclut-elle en me désignant du doigt à la manière d’Elvis, une pantomime que je lui avais servie au début de notre relation.
    
    Et elle déposa un baiser sucré dans ma bouche avant de pénétrer dans la bâtisse, juchée sur ses semelles à talons compensés. Bon signe ou mauvais présage, l’enseigne rose vaguement clignotante rendit l’âme pour de bon à son passage. Toutefois, afin de m’assurer qu’elle conserverait le contrôle de la situation, je me positionnai à la fenêtre, selon un angle qui me permettait de surveiller le bar sans être aperçu.
    
    Je comptai pas moins de six personnes dans le snack, tous des mecs. Le patron, occupé derrière son comptoir à servir un énorme steak accompagné d’un cortège de french potatoes à un type en jean, santiags, tee-shirt noir et bandana, certainement le biker. Un gras du bide à barbe rousse et chemise à carreaux occupant à lui seul une banquette, le routier. Deux habitués sirotant une bière en s’esclaffant sous leur Stetson en train de plaisanter avec le boss. Restait enfin un type en costume élimé, consultant le menu en tirant sur le nœud de sa cravate mal assortie, certainement un VRP vu sa touche. Un juke-box passait en boucle un tube de country tandis qu’un ventilateur ...
    ... tentait tant bien que mal de repousser vers l’extérieur les odeurs de friture et de gras qui tapissaient déjà mes narines.
    
    Comme prévu, Polly n’avait pas raté son entrée, et s’il y avait du grabuge, mon instinct était prêt à parier que les deux habitués en Stetson appuyés au comptoir y seraient pour quelque chose. Avec le patron, ils étaient les premiers à avoir remarqué l’entrée de Polly et avaient failli faire dans leur froc illico, la mâchoire pendante et la bave aux lèvres.
    
    Je la vis ainsi marteler le plancher de ses hauts talons en roulant des hanches. Polly savait plus que jamais allumer les mecs, faisant de son anatomie un atout dans n’importe quelle situation. Elle s’installa alors au bar sous les regards lubriques des deux habitués, à quelques centimètres seulement du biker qui remarqua enfin sa présence. L’un des types osa une question genre « Où tu vas comme ça, ma poupée ? » mais Polly n’y prêta aucune attention, sûre d’elle-même.
    
    Mon cœur battait à tout rompre à l’intérieur de ma poitrine et je n’avais qu’une envie, celle de coller une dérouillée à ces deux enfoirés. Mais ce n’était certainement pas le moment. Je ne voulais en rien reproduire un nouveau carnage. J’avais suffisamment flingué aujourd’hui. Polly aussi.
    
    À peine le cul sur le tabouret, Polly reçut immédiatement une Bud gracieusement offerte par l’un des types en Stetson. Elle porta le goulot à ses lèvres et entama la discussion avec le biker, ses lèvres à quelques centimètres de sa barbe ...
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