1. Pensées pour moi-même (2)


    Datte: 18/03/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, Oral journal, Auteur: camilleM, Source: Revebebe

    ... punie moi-même) mais je pouvais à ma guise faire durer encore un peu la situation. Aussi, j’en ai un peu profité.
    
    — C’est toi Jean-Philippe ?
    — Oui, oui ! Ouvre-moi vite, s’il te plaît.
    — Oui, mais dis-moi d’abord juste une chose.
    — Ce que tu veux, mais dépêche-toi.
    — Avec combien de filles as-tu déjà couché avant ce soir ?
    — Ouvre, s’il te plaît, j’entends du bruit.
    — Réponds à ma question et j’ouvre tout de suite.
    — Je sais pas, moi, sept ou huit, allez, ouvre maintenant !
    
    Sept ou huit, il rigole ou quoi ? : il ne sait pas si c’est sept ou si c’est huit ! Alors j’insiste :
    
    — Tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas compter jusqu’à 8 ?
    — C’est 8, ça te va ?
    — Presque, juste leur nom.
    
    Grand soupir de sa part, puis les huit mots libérateurs :
    
    — Annette, Maria, Angela, Caroline, Dominique, France, euh, Catherine et Sophie.
    — Merci ! Voilà, je t’ouvre ; mais avant cela écoute-moi attentivement : je vais me cacher quelque part dans ma chambre et je ne te dirai bonjour que quand tu m’auras trouvée. Tu attends dix secondes avant d’ouvrir. Compte à haute voix à partir de maintenant et pas trop vite. Bien entendu, interdit d’allumer. Maintenant !
    
    Et je suis rapidement partie me cacher dans cette grande armoire à glace, dans ce qui faisait office de penderie, bien tapie au fond. Très franchement, quand je pense à l’étudiant ou l’étudiante qui va venir passer son année académique prochainement, je trouverais presque dommage qu’il ou qu’elle n’ait pas ...
    ... l’imagination assez fertile pour envisager la moitié de ce qu’on pourrait faire avec ce mobilier si élémentaire pendant son absence.
    
    Bien entendu, il n’a pas respecté le délai des dix secondes mais très sincèrement je ne pouvais lui en vouloir. Pouvait-on lui reprocher cela après ce qu’il venait d’accomplir ?
    
    Il a d’abord marqué un temps d’arrêt, le temps je suppose que ces yeux s’habituent à l’obscurité ; puis j’ai cru comprendre qu’il a été d’abord dans la salle de bain (c’est bien conforme au fantasme des hommes ça, d’associer la douche avec le corps nu de la femme qui se fait asperger par le pommeau), puis que petit à petit, éliminant possibilité après possibilité, il ait conclu que je devais me trouver dans ce qui restait, et, dernier recours, il a ouvert à deux battants l’armoire dans laquelle je m’étais assise.
    
    Il ne m’a pas vue immédiatement : il a d’abord jeté un regard étonné sur le fait que ce meuble ne contenait rien, n’ayant pas eu sur-le-champ l’idée d’abaisser le regard. Ceci dit, symétrie oblige, mes yeux étant plus habitués à l’obscurité que les siens, je l’ai vu depuis le sol dans la pénombre ; et même si c’est avant tout sous la forme d’une masse indistincte que mon regard s’est posé sur son corps, je voyais distinctement que, merveille des merveilles, il s’était bel et bien conformé au défi farfelu que je lui avais lancé : une forme massive, apparemment un peu trop poilue (mais dans le noir, c’était difficile à certifier), mais pas de doute, c’était bel ...
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