1. Pensées pour moi-même (2)


    Datte: 18/03/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, Oral journal, Auteur: camilleM, Source: Revebebe

    ... David complètement hors de propos et passablement embarrassé, voire inopportun. C’est une option que j’ai vraiment envisagée. Cela m’aurait permis de ne pas être vulgaire et de ne pas dévoiler une partie de mon existence, qu’on appelle généralement le petit jardin secret.
    
    Mais finalement je me suis décidée à tout raconter, en grande partie parce que j’écris sous le couvert de l’anonymat (comment en effet pourrait-on avoir honte de quelque chose quand il n’y a personne pour vous voir) ; et je pense que le fait que je puisse en cette heure me regarder bien en face dans mon miroir, en me disant que tout cela était tellement bon, n’autorise ni Dieu (en qui je ne crois pas) ni ma bonne conscience (avec laquelle, en la circonstance, je me sens en pleine harmonie), à me faire le moindre reproche à cet égard.
    
    Voilà, à toi de choisir : si tu le préfères, tu peux sauter toute la suite du récit et remonter à partir de la fin juste avant le dernier paragraphe scabreux. Quant à moi, sans retenue, je passe donc à ce qui s’est produit quand la porte s’est refermée sur les acteurs de cette histoire, ou plutôt, en l’occurrence, avant que la porte ne se soit ouverte.
    
    Très sincèrement, j’ai bien cru que Jean-Philippe s’était dégonflé : les dix premières minutes, je comprenais très bien qu’il est lui était impossible de réaliser dans ce délai tout ce qu’il devait faire : deux minutes pour descendre (il est à ce moment encore habillé), une pour se déshabiller, une pour prendre son ...
    ... verre de réconfort, et puis, selon les hasards des rencontres dans le chemin du retour, un peu plus de dix minutes me semblaient raisonnables. Ajoutons-y le délai indéterminé pour essayer de débander, (délai d’autant plus long qu’à mon avis il n’y avait à cet égard aucune chance de réussite), cela nous donne donc au maximum un quart d’heure, vingt minutes. Après, il y avait un risque croissant que le soufflé se soit piteusement laissé aller. Il y avait aussi le risque que Jean-Philippe, malgré ses efforts pour passer indiscret, se soit fait remarqué et emporté par des agents de l’ordre chargés de lutter contre le genre de dérèglement sexuel que nous étions en train de perpétrer.
    
    Là, je dois dire que je me suis vraiment interrogée sur le fait de savoir si Jean-Philippe était aussi courageux qu’il avait bien voulu me le faire croire. Aussi, c’est un peu soulagée que j’ai enfin perçu le bruit libérateur d’une main qui grattait à la porte, porte près de laquelle je me suis rendue non sans avoir en passant éteint les lumières sur mon passage.
    
    Combien il était agréable de l’imaginer là, debout derrière la porte, exposé sans pudeur à tout colocataire en transit (et ce d’autant plus que ma chambre était vraiment très proche du hall des ascenseurs et qu’il n’était qu’un peu plus de huit heures). Je me suis sentie à ce moment investie du pouvoir de le laisser se morfondre dans son sentiment d’anxiété profonde : je ne pouvais bien entendu pas lui refuser l’accès (sinon je me serais ...
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