1. Pensées pour moi-même (2)


    Datte: 18/03/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, Oral journal, Auteur: camilleM, Source: Revebebe

    ... ce serait faire l’hypocrite : les hommes sont parfois beaux (avec leurs belles tablettes de chocolat, leurs petites fesses dodues et avec ce que tu sais) mais ce n’était pas cela qui me faisait le plus d’effet. Non, crois-moi ou pas, j’avais surtout l’attention attirée par les femmes, non pas leurs corps (non, rien à faire, je ne suis vraiment pas lesbienne) mais surtout par l’expression de leurs visages au moment où elles fermaient les yeux pour profiter aussi intensément que possible du plaisir (interprété ou authentique, peu importe d’ailleurs) que leur procurait une main, une langue, une queue ou tout simplement l’idée de l’orgasme : à cette simple idée, rien à faire, j’avais beau essayé de me détacher, j’avais vraiment envie de me sentir à leur place. Ce qui n’a rien fait bien entendu pour calmer ma libido qui, franchement, n’avait vraiment pas besoin d’un tel apport supplémentaire.
    
    J’ai ensuite installé les petits gobelets sur la table ainsi que les cannettes de bière, me suis finalement ravisée en laissant traîner sur la table deux des livres que j’avais rangés dans le tiroir (en prenant, après un bref examen, ceux que je considérais comme les plus softs, tout étant bien entendu relatif en cette matière). Et puis j’ai attendu.
    
    Maintenant Alice, laisse-moi de poser une question (toute rhétorique) : Souhaites-tu que je poursuive ?
    
    Cela fait maintenant une demi-journée que je suis assise devant mon ordinateur, à relater mon aventure. J’en suis déjà à environ 14. ...
    ... 000 mots. Jusqu’ici, après tout, il ne s’agissait que du jeu de la séduction (même si l’épisode du cinéma était déjà un peu limite), un jeu certes rondement mené mais où personne n’a encore dévoilé la moindre parcelle de sa peau (ah si, tout bien réfléchi : une fois quand je suis revenue à l’hôtel).
    
    En fait, tout bien pensé, mon récit en est arrivé à l’étape où, dans les films « convenables » (autrement dit, les films qui ne sont pas apparentés aux livres du tiroir), l’on voit, sur fonds de musique romantique, la porte se refermer sur un couple qui s’embrasse (avidement ou tendrement) et où l’on passe, après quelques secondes, à un paysage qui est sensé décrire un saut temporel, saut pendant lequel les deux amants sont restés sagement dans les bras l’un de l’autre. Mais personne n’est dupe évidemment : tout le monde se doute bien qu’ils ont enlevé leurs vêtements, qu’ils se sont caressés, qu’ils se sont couchés dans un lit ou ailleurs, avec des mains qui se sont égarés et des sexes qui, eux, ne se sont, plus que probablement, pas ignorés, sans parler du reste.
    
    Et pourtant, de ça, il n’en est jamais question explicitement au cinéma, cela ferait « très mauvais genre ». Je suis donc arrivée, tu t’en rends bien compte, au moment où mon récit risque effectivement de faire « très mauvais genre ». On pourrait donc passer au lendemain, assis tous les trois au mess de la résidence, Jean-Philippe et moi sexuellement rassasiés, échangeant des regards complices, à côté d’un pauvre ...
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