La lutte des classes (2) - Histoires de Sexe

La lutte des classes (2)

... les étages soient vérifiés. Vic prend le premier et moi le second. On fouille, on cherche toute la matinée. C’est frustrant, car moi je ne trouve rien. Quelques vieilleries sans intérêt, des photos et d’anciens articles de papi. Je tombe quand même sur une photo de mai 68. On y voit des jeunes, debout sur une barricade, en train de défier la police. Une tête est entourée au stylo. En y regardant de plus près, je reconnais mamie. Je sais que c’est elle, surtout grâce à la photo d’hier. Je la garde avec moi et je continue. A midi, j’ai fait le tour de mon étage. Je vais voir Victor.

Il en est à la dernière pièce. Il a trouvé quelques trucs, dont quelques billets qui étaient planqués ou oubliés dans une enveloppe. Il y en a pour 200€. Et il a trouvé un vieil appareil photo.

— C’est le premier appareil de papi, apparemment, me dit-il.

— Tu crois que c’est avec celui-là qu’il a fait les photos ?

— C’est possible oui. Le format des photos qui allaient avec celui-là correspond à celles d’hier.

Je regarde l’appareil. C’est presque une relique sacrée pour nous. Moi, je montre ma découverte à Vic.

— Oh, c’est mamie, t’es sûre ?

— Oui, si tu veux on peut comparer avec la photo.

— Ouais; toutes à l’heure.

Les parents appellent et l’on descend avec nos trouvailles. Je demande à maman et tonton si c’est bien mamie sur la photo. Ils me confirment que oui. Pareil, pour eux, l’appareil doit être le premier que leur père a eu. Ils prennent l’enveloppe de billets. ...

... Je me dis qu’avec cet argent, j’aurais pu me payer plein de trucs. On est bêtes, on aurait dû le garder. Néanmoins, maman nous dit que si l’on travaille bien avec eux, ils nous en donneront. Je ne dis rien, mais je voudrais tout, tout de suite. Vic, il est comme moi et il rage un peu. On déjeune rapidement, les parents nous disent qu’ils vont en ville pour voir le banquier de papi, le notaire, etc. Ils feront des courses aussi. Ils en ont pour tout l’après-midi. Vic et moi, on ne veut pas y aller et ils conviennent que les rendez-vous ne sont pas très intéressants. On va rester là, à condition de faire du tri. On leur dit qu’on va retourner dans le grenier. Et descendre tous les vieux journaux, magazines qu’il y a là-haut.

Quand les parents partent, nous montons travailler. On va juste bosser une heure et le reste du temps on va lire la suite du carnet. En fait, une heure à monter et descendre tous ces étages et chargés de sacs pleins de papier c’est usant. De toute façon, on n’aurait pas pu en faire plus. On se pose et l’on sort le carnet de la boîte. Vic me tend le béret et la laisse. Je vois ce qu’il veut faire. Cela m’excite terriblement. Lui, prend le foulard, il se déshabille le premier et met le foulard autour du cou. Moi aussi, je me mets nue, je passe la laisse autour de mon cou et me coiffe du béret. En fait, je ressemble pas mal à mamie comme cela. Vic attrape la laisse et tire dessus; cela me serre la gorge et me fait un peu mal. Cela m’oblige à m’agenouiller à ...