1. Le récit de Maricke


    Datte: 04/03/2020, Catégories: prost, hdomine, chantage, portrait, amourdram, tarifé, Auteur: Lionévitch, Source: Revebebe

    ... le lendemain. Elle était très nerveuse à l’idée de retrouver ce brave homme et toute sa journée de travail en avait été perturbée.
    
    Le jour dit, elle avait couru à la maison pour se laver et l’heure approchant elle était revenue sur le carreau. Elle avait demandé où se trouvait « le bureau de son sauveur » et s’y était rendue presque en volant. Elle frappa à la porte et il lui dit d’entrer. Quand il vit que c’était elle, il se leva et vint la saluer. Il lui indiqua un siège et lui demanda ce qu’elle attendait de lui. Elle bafouillait, ne sachant plus trop quoi lui demander. Elle finit par se calmer et lui dit en quelques mots la détresse qui était la nôtre. Il la rassura très gentiment et après quelques mots de réconfort lui dit qu’il allait réfléchir à une solution et qu’il lui ferait signe.
    
    Elle était désespérée, et il le vit. Il eut les phrases les plus douces, celles qui ne mentent pas et elle en fut réconfortée. Ils se quittèrent sur sa promesse de bonnes nouvelles et pour bientôt. Au début de la semaine suivante, le chef lui fit la commission que Monsieur de Catigny l’attendait ce soir à son bureau à la même heure que la dernière fois. L’espérance, qui l’avait toutefois un peu quittée ces dernières semaines, revint.
    
    Comme la première fois, elle courut se récurer soigneusement et se changer avant de se présenter devant « la porte de l’espoir ». Elle frappa, le cœur serré, et mit un moment à comprendre qu’il lui disait d’entrer. Elle était comme paralysée, ...
    ... figée face à la porte de bois de notre avenir. Il vint lui ouvrir et, comme à sa précédente visite, il fut le plus courtois du monde. Elle le trouva bel homme, avec sa haute taille et ses cheveux gris coiffés avec soin. Il lui indiqua le siège et elle s’y installa, plus encore intimidée que la fois précédente. Il ne s’assit pas derrière le bureau, mais se posa sur le siège à côté d’elle.
    
    Il prit la parole, de cette voix tendre qui était un réconfort pour elle. Il avait bien réfléchi et avait pour elle et ses enfants trouvé une solution. Il était propriétaire, à quelques kilomètres de la ville, d’une maison qui était pratiquement toujours vide et qui se gâtait faute d’entretien. Il lui proposait de la payer comme gardienne et de l’installer, avec sa famille, dans une aile du bâtiment. Elle serait ainsi aérée, assainie par notre seule présence et, le petit jardinet entretenu, elle pourrait enfin revivre.
    
    Ma mère était aux anges, elle ne savait quoi faire.
    
    — Monsieur, vous êtes trop généreux ! C’est trop de bontés que vous nous faites !
    — Mais, ma fille, ce n’est rien et si je peux vous être agréable encore je le ferai pour vous.
    
    Il s’était approché comme un ami de longue date avec qui la connivence est réelle.
    
    — Ma chère enfant, je passerai vous voir chaque semaine pour voir si vous ne manquez de rien.
    
    Puis soudain, il avança ses mains et les posa sur ses cuisses. Elle tressaillit, n’osant croire à ce méprisable revirement.
    
    — Je te donnerai de l’argent et tu ...
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