Histoire d'O et d'A - Histoires de Sexe

Histoire d'O et d'A

... :

— T’es complètement fou !

Olivier ne répond rien, sa bouche est trop occupée à déguster la grosse friandise molle et blanche. Puis Alice le repousse tendrement, on voit bien qu’elle ne serait pas contre qu’il continue, mais l’heure tourne. Ils se calment tous les deux. Alice réajuste son bustier et ses cheveux, tandis qu’Olivier remet bien sa chemise. Néanmoins, sa bosse dans le pantalon reste très visible, sur l’écran, malgré la distance.

Un peu dépassé, Alex soupire, il s’essuie le front puis me déclare :

— Tu vois, ils se sont calmés. Ils n’oseront pas vraiment franchir le pas.
— Peut-être, mais sois sûr qu’ils recommenceront dès qu’ils pourront ! On a été trop loin, on va s’en mordre les doigts.
— T’énerve pas, ma chérie, ils vont faire comme nous, c’est tout, une séance de temps à autre. Mis à part que nous n’aurons plus à nous cacher, nos vies ne changeront pas.
— Alice et Olivier ne sont pas comme nous, ils sont plus entiers. Je vois mal mon homme entre deux femmes ; fatalement, il choisira.

Alex se veut rassurant :

— Il te choisira, toi, c’est évident !
— Tu en es certain à cent pour cent ? Tu es aussi certain que ta femme va rester avec toi ?
— Arrête de me foutre la trouille !
— On a allumé la mèche et ça risque de nous péter en pleine poire ! Et puis, comment tu justifieras le coup de la caméra cachée ? Et le reste ? Ton plan, c’est quoi au juste ? C’est d’échanger des mois, des années de cocufiage contre cinq minutes d’égarement ?
— ...

... T’as pas faux, la balance ne penche pas trop en notre faveur. Mais pour l’instant, ils ne savent pas nous deux. Bon, on remonte. Surveille l’écran, je m’occupe des pâtisseries.

Il sort de la voiture, ouvre le coffre et s’affaire. Durant ce temps, je joue les voyeuses. Les deux tourtereaux sont debout, enlacés, en train de s’embrasser, et vu la façon dont cette salope d’Alice se frotte contre mon homme, ils risquent de se laisser aller une fois de plus !

La tête d’Alex surgit de l’autre côté de la vitre :

— Tu viens ? On remonte !
— Tu ne coupes pas ton truc ? Là, ils se bécotent à nouveau, et je ne te parle même pas de ta femme qui joue les caniches sur mon homme !

Alex préfère ignorer la fin de ma phrase :

— Non, non, laisse tourner, ça nous fera des souvenirs !
— Tu as de drôles d’idées !

Nous arrivons face à l’ascenseur de service, Alex grommelle :

— Ah merde de merde, je ne la pensais pas si dévergondée… elle, à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession ! Ah la foutue garce !
— Alex, t’oublies un peu vite que c’est toi qui l’as habillée en pute et que c’est aussi toi qui l’as jetée en pâture à mon homme. Surtout avec ce qu’il avait avoué l’autre fois. N’oublie qu’il t’a carrément dit qu’il t’aurait piqué Alice, si je n’existais pas.
— Je croyais que ton homme était fou de toi ?
— Et toi, tu n’es pas fou de ta petite Alice ? Mais ça ne t’a jamais empêché d’aller voir ailleurs, n’est-ce pas ? Mon cul en sait quelque chose !

Pris en défaut, il ne ...