Histoire d'O et d'A - Histoires de Sexe

Histoire d'O et d'A

... répond rien. Nous nous engouffrons dans l’ascenseur. Baissant les yeux, je fais remarquer à mon voisin :

— Mais en plus, tu bandes !? Range-moi ça tout de suite !
— Je fais ce que je peux ! Je parie cent euros que tu mouilles !
— Même si je mouille, moi, ça ne se voit pas !
— Mais ça… euh, ça peut se sentir…

Le regardant, je hausse des sourcils :

— Je sens ?
— Ben… un peu…

Je me mets illico un peu de déodorant, j’en ai toujours dans mon sac. Puis j’appuie sur le bouton, l’ascenseur monte. Je jette un coup d’œil à Alex, sa bosse est moins apparente. Je lui dis :

— Bon, ça va, tu bandes moins. T’es prêt ? Au fait, on fait quoi, on fait comme si on ne savait pas ou quoi ?
— On ne sait rien, on n’a rien vu, et on voit comment ça évolue durant la soirée. Ils ont eu un petit coup de folie, mais c’est passé. Ça te va ?
— OK, mais je vais avoir un mal de chien à regarder mon homme comme avant.
— Pareil pour moi avec Alice. Elle m’a surprise, beaucoup ! Je suis… ça me dépasse !

L’ascenseur vient d’arriver à notre étage. Je le regarde, interdite :

— Là, je ne te comprends plus ! C’est toi qui voulais les jeter dans les bras l’un de l’autre pour que nous ayons champ libre.
— Honnêtement, je disais ça pour plaisanter, un fantasme. Mais quand j’ai vu ma femme se faire bécoter, ça m’a fichu un coup.
— Et moi, qu’est-ce que je devrais dire ! Mon homme qui patouille allègrement ta femme !

Assez anxieuse, j’ouvre la porte en fer pour arriver sur le palier. Je ...

... marque un petit temps d’arrêt avant de sortir mes clés de mon sac.

J’ouvre la porte de l’appartement avec ma clé. Puis d’un pas calme, mon amant et moi allons dans le salon. Nos conjoints sont debout, face à la bibliothèque, un gros livre dans les mains d’Olivier, livre d’art qu’il fait voir et explique à Alice. Je vois tout de suite qu’Alex a des sueurs froides. Je comprends illico que c’est précisément dans cette bibliothèque que la caméra-espion est cachée.

Eux, comme nous, font comme si tout était normal.

Une fois installés à table, en alternant les hommes et les femmes, le repas commence dans la joie et la bonne humeur, je suis moi-même surprise d’avoir tiré momentanément un trait sur ce que j’ai vu sur l’écran. Je pense qu’il en est de même pour Alex. Je constate même qu’il ne chambre ni plus ni moins sa femme comme mon mari. Il est égal à lui-même. Étrange quand même. Mais tout se passe bien, entrée, plat et dessert.

L’imprévu vient toujours quand on s’y attend le moins, c’est pour cela que c’est justement imprévu. C’est mon mari qui en est à l’origine quand il demande carrément à Alex qui est face à lui :

— Alors, Alex, que penses-tu de ma femme ? De sa belle tenue transparente ?
— Que t’as une belle femme ! C’est indéniable !
— Oui, j’ai une belle femme. Son top bleu met en valeur ses seins que j’adore, surtout avec cette transparence ! Et c’est juste assez moulant pour qu’on distingue des mignons détails comme ses tétons. Sans parler de sa jupette ...