Histoire d'O et d'A - Histoires de Sexe

Histoire d'O et d'A

... soit vide, il y a toujours quelqu’un devant toi.

Il extirpe son porte-clés, un déclic se fait entendre.

— Très bien ! Allez, monte !

Je ne comprends pas bien où il veut en venir. Nous nous engouffrons dans sa voiture. Il plonge sa main sous son siège, il en ressort une tablette qu’il branche sur l’allume-cigare, et peu de temps après, je vois apparaître sa femme et mon mari sur l’écran miniature. Assez soufflée, je le questionne :

— C’est quoi encore que ce truc ?
— Une petite caméra-espion que j’ai planquée sur l’étagère de ta bibliothèque, tout à l’heure.
— Eh bé, mon cochon !

Il règle l’image, elle est très nette. Je constate au passage qu’il est même capable de faire pivoter l’objectif et même zoomer.

— C’est le dernier machin à la mode, ton truc !
— Ben, vu le prix, vaut mieux.
— T’es sûr de ton coup, Alex ? Je veux dire pour nos conjoints ?
— Parfaitement ! T’es jalouse ?

Je n’aime pas trop qu’on me dise ce genre de truc, je soupire :

— Ben… je suis peut-être mal placée pour râler, mais je les ai trouvés un peu trop proches l’un de l’autre…
— Justement, ça fait nos affaires, non ?
— Peut-être, je ne sais pas, mais j’ai peur que la situation nous échappe.
— Pourquoi ça nous échapperait ?
— T’as pas peur qu’Alice te quitte pour Olivier ? Ou un autre ?

Il est franchement étonné !

— Absolument pas ! Tu connais ma femme, elle s’effarouche d’un rien. Au pire, Alice s’offrira un mignon flirt virtuel, mais sans plus.
— Que virtuel, ce ...

... flirt ? T’es certain ?
— Je vois mal Alice me quitter ! Elle s’accroche à moi comme une moule à son rocher, c’est toi-même qui l’as dit ! Bon, là, ils causent, je pense qu’on n’en tirera rien avant quelques minutes. Et si je te tirai en attendant ?
— Toujours aussi galant homme !
— Toujours aussi avide de toi, ma salope préférée !

Et sans me laisser le temps de réagir, il m’embrasse et commence à mettre ses mains partout sur moi ! Je connais pourtant l’animal depuis des années, mais sa spontanéité en la matière, et son sans-gêne aussi, me surprendront toujours !

Après quelques agaceries, je jette un coup d’œil sur l’écran, je sens qu’il se passe quelque chose, mais l’image est devenue floue. Je demande à mon amant de régler l’image. Peu après, nous découvrons nos conjoints enlacés tous les deux, très occupés à s’embrasser à pleine bouche et de se peloter allégrement !

— Eh bé ! s’exclame Alex.
— Flirt virtuel, tu disais ? On fait quoi ?
— Euh, je ne sais pas bien…

Je commence à m’énerver :

— Comment ça, tu ne sais pas bien ? Et ton plan infaillible de les laisser à deux, pour les jeter dans les bras l’un de l’autre ? Tu vois, là, on y est ! On fait quoi, Alex ?
— Ben, j’ai les gâteaux dans la glacière.
— Ce que je veux dire : on les laisse se faire des papouilles ou on les stoppe ?

Les yeux rivés sur le petit écran, comme hypnotisé, Alex secoue la tête :

— Ah merde, merde, merde, j’y croyais pas, ah la petite salooope !
— C’est quoi cette réaction ? ...