Sincères condoléances (1)
Datte: 23/02/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Alix, Source: Xstory
... contractions !
L’accouchement, comme la grossesse, se passa bien. La sage-femme tendit le bébé enveloppé de papier à Sophie.
— C’est un beau garçon ! Et pas qu’à moitié ! plaisanta-t-elle.
— Mon fils ! s’émut Jean.
— Nous l’appellerons Antoine si tu veux bien, mon chéri ! lança Sophie, inspirée par la petite saucisse qui pendouillait entre les jambes du bébé.
Il était temps. Sophie préférait attendre la naissance avant de décider.
— Comme tu voudras ma chérie, entérina Jean, ému par sa paternité.
Ils avaient discuté de tout ce qu’impliquait la révélation tardive de sa filiation. Jean proposa de maintenir le statu quo dans l’intérêt de l’enfant.
— Je suis conscient que cela implique un sacrifice de ta part, ajouta-t-il.
Sophie approuva en rougissant.
Trois semaines plus tard, tandis que le bébé tétait son sein, une agréable langueur l’envahit. Elle n’avait pas fait l’amour depuis la naissance du petit. Son amant lui manquait de plus en plus. Qu’il soit son père posait évidemment un dilemme. Elle sourit gentiment à son mari qui la regardait allaiter avec attendrissement.
— Tu crois que je devrais aller voir monsieur Montaggio avec le bébé ?
— Mais bien sûr, ma chérie ! ...
... C’est ton père après tout ! estima Jean.
— Je t’aime, dit-elle avec un charmant sourire. Et si nous allions nous câliner sous les draps ? ajouta-t-elle, en suivant son idée lubrique.
— Tu es sûre que ce n’est pas trop tôt ! s’inquiéta-t-il.
— Je t’assure que tout va bien, mon chéri, le rassura-t-elle. J’ai envie de te sucer; après, tu feras doucement si tu préfères, proposa-t-elle d’une voix chaude.
Deux jours plus tard, au quatrième et dernier étage d’un immeuble bourgeois sans ascenseur, le petit Antoine dort dans son couffin à peine déranger par les cris de plaisir de sa maman, le cul explosé à grands coups de bite.
Comment repousser son amant sans se trahir ? Une mère doit faire des sacrifices, avait dit son mari.
Un peu plus tard, se tenant bien droit sur le bord d’un fauteuil, Tonio berce son fils avec la douceur embarrassée d’un artificier débutant maniant une bonbonne de nitroglycérine. Affalée face à lui sur le canapé, les tétons gonflés et la chevelure en bataille, Sophie contemple le tableau avec attendrissement, un petit sourire aux lèvres.
— A quoi penses-tu, ma chérie ? demande son amant.
— Tu ne trouves pas que la vie devient de plus en plus compliquée ? demanda-t-elle.