Amnésie temporelle
Datte: 18/02/2020,
Catégories:
fh,
hh,
hplusag,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... Seigneur, je ne me caresserai plus la quéquette, ni sur ma terrasse. Imperturbable, elle enchaîna :
— Cette mise en bouche m’a ouvert l’appétit. Auriez-vous quelque chose à grignoter avant que nous passions au second round.
— Tu ne veux pas que je te rende la pareille ?
— Pas maintenant, monsieur.
Elle m’avait taillé la pipe du siècle et elle m’appelait monsieur.
— En passant, je m’appelle Marcel et je crois que tu peux me tutoyer.
— Croyez-vous que nous soyons assez familiers pour que je vous tutoie. Inutile de vous hâter pour m’amener à la jouissance. Mes indicateurs internes ne me signalent pas une nécessité immédiate.
Je ne relevais même plus ses bizarreries de langage. Je la complimentai :
— Y’a longtemps que j’étais pas monté aussi haut !
— Depuis combien de temps n’avez-vous pas eu un tel orgasme ?
Pas une question qu’on pose. Je répondis par une pirouette :
— Plus longtemps que ça…
— Pardon, pourriez-vous me répondre en années terrestres standards.
Je commençai à me poser des questions. Dans les années 80, des potes auraient pu me monter un bateau, mais des potes, particulièrement de cette trempe, je n’en avais plus. La caméra invisible, ça remontait à la première moitié du XXe siècle. Ou des crétins de youtubeurs, improbables, mais possibles. Ce devait être un gag. Mais un gag qui allait jusqu’à la fellation avec dégustation ? Et ces nichons qui dardaient leurs insolentes framboises vers moi tandis qu’elle me demandait sérieuse comme une ...
... dame patronnesse si nous étions assez familiers et qui me retournait un service vacherie.
— Vous aurais-je froissé ?
J’allais entrer dans son jeu. Je pris le temps de refermer son peignoir avant de lui répondre.
— Mais non, Jessop, tu ne m’as pas froissé. Et tu as raison, il faut vouvoyer un vieux monsieur comme moi. Mais nous ferions mieux de nous rhabiller avant de prendre froid. Et n’oublie pas de passer une culotte.
Je repassai mon peignoir pendant qu’elle enfilait ma vieille blouse de travail. Je sortis du fin fond de mon armoire une antiquité : un slip kangourou que je ne portais plus depuis des décennies et le lui tendis. À ma grande déception, elle l’enfila sans sourciller.
— Elle me va bien ? Vous ne trouvez pas ? dit-elle en tortillant du popotin.
Le comble est qu’elle avait raison : elle parvenait à rendre ce vêtement de travail sexy.
— Tu es très belle en effet. Si tout ça t’a donné faim, moi ça m’a plutôt asséché la gorge. Viens, j’ai un petit blanc au frais.
— Oui, je veux bien. Qu’est-ce qu’un… non rien.
Nous nous installâmes sur la terrasse avec pour seul éclairage un quartier de lune et quelques millions d’étoiles. J’avais sorti des en-cas à grignoter. Affamée, Jessop se précipita et en dévora une bonne quantité avant même que je ne lui servis à boire. Contemplant le verre de Pouilly-Fumé que je lui tendais, son visage fit penser à une personne découvrant un breuvage inconnu. La jeune femme avait la langue levée comme pour poser une ...