Amnésie temporelle
Datte: 18/02/2020,
Catégories:
fh,
hh,
hplusag,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
C’était une belle soirée de juillet. Je me balançais dans mon rocking-chair. Après une longue rando et une bonne douche, je profitais du soleil couchant. Vêtu uniquement d’un peignoir qui avait connu des jours meilleurs, je rêvassais. Sur ma platine tournait un vinyle des Doors ; sur ma table de jardin pétillait un verre d’une boisson très connue ; sous ma main, une bite que je branligotais mollement. Largement entrebâillée, ma sortie de bain exposait mes génitoires aux yeux concupiscents d’une très hypothétique voyeuse. Risque quasi nul, car ma propriété perdue dans les collines se trouvait à plusieurs kilomètres des maisons les plus proches.
À soixante-douze ans révolus, j’avais encore des pulsions importantes même si depuis des années, nulle, à par ma main, n’en avait profité. Être à moitié nu, au vu et au su de tout le monde, m’excitait, bien que je sache pertinemment que seuls quelques oiseaux et parfois un renard de passage jouissaient du spectacle. Je chassai les pans de mon peignoir de mes cuisses et écartai largement celles-ci, laissant pendre mes« balls » alors que ma virilité se redressait lentement.
En sirotant mes bulles, je restai ainsi, ouvert, offert aux caresses réelles d’un petit vent du sud et celles, imaginaires, de la nymphette qui visitait mon rêve. Cette double sensation m’échauffait le ventre. De mon verre glacé, je caressais mon torse, mes mamelons. Le froid en érigea les pointes. Je promenai ce sextoy improvisé, lissant mes poils, aplatissant ...
... mon absence de poitrine. Sans que j’en aie réellement conscience, ma main gauche imprimait un mouvement de va-et-vient sur ma queue qui grossissait et durcissait. Un doigt léger rotationnait autour de mon gland qui s’était naturellement décalotté sous la pression. J’étais fier, à mon âge d’avoir de telles érections, même si mes choix de vie me privaient d’en faire profiter quelque gaillarde de ma génération. Je restais assez lucide pour laisser les jeunettes intervenir uniquement dans mes fantasmes. Mais j’aurais bien partagé ma couche avec une mamie aux mamelles tombantes, mais aux tétons se redressant. Je trouvais une certaine beauté à ces minous fripés, mais à la toison fournie de vraies femmes, à ces peaux tachetées par la vieillesse.
Ces pensées cochonnes accélérèrent ma main sur ma tige, une arrière-garde de spermatos, des Marie-Louise en quelque sorte, tentaient d’escalader l’étroit conduit qui les mènerait à l’air libre. Leur décollage fut différé : un remue-ménage intempestif derrière la bergerie qui me servait de garage me ramena brutalement à la réalité. Je refermai prestement mon peignoir, jetant un regard inquiet autour de moi. Toute excitation m’avait abandonné. Fantasmer qu’une gonzesse obsédée me matait était jouissif, mais que celle-ci devienne réelle m’effraya. Surtout que ladite gonzesse risquait d’être un mâle. Je vivais dans cette maison depuis des années et pratiquais ce petit jeu depuis presque aussi longtemps. Jamais personne n’était apparu pendant ...