Amnésie temporelle - Histoires de Sexe

Amnésie temporelle

... ne les cachez pas ! Vous avez un très beau sexe, certainement homologué RS+.

Je rougis sous le compliment bien que je ne compris pas ce que signifiait homologué RS+. Popaul frétilla d’aise.

— Ne vous moquez pas.
— Je ne me moque pas. Un appareil génital de cette qualité malgré votre état de délabrement. Et j’aime beaucoup cette touffe de poils. Choquante, mais très exotique.

Gonflée, la gonzesse ! Elle me traitait de vieux délabré exotique en donnant à ses propos, encore une fois, l’apparence d’un compliment.

— Et c’est ainsi sur tout votre corps… C’est vraiment…
— Quoi ?

Elle replongea la tête dans son mug. J’avais cru voir une légère rougeur sur ses joues et une brève tension de ses tétons repoussant l’« étoffe » de son justaucorps.

— Jessop. Il faudrait que nous appelions les secours, vous avez probablement subi un traumatisme.
— Quel traumatisme ?

Après un instant de réflexion, elle reprit :

— Je n’ai subi aucun traumatisme.
— Attendez ! Vous avez perdu la mémoire. Vous ne savez pas qui vous êtes, ni d’où vous venez et vos n’avez pas subi de traumatisme ?
— Je voulais dire que je n’ai subi aucun dommage physique mon ID me l’a signifié. Psychiquement, c’est autre chose ! Mais les services de secours ne pourront rien pour moi.
— Votre ID. Qu’est-ce que c’est encore que ce truc.
— C’est évident, c’est… Je ne sais plus.
— Vous vous fichez de moi ?
— Non, je vous assure. Cela m’a paru évident, mais quand j’ai voulu mettre des mots… j’avais ...

... une page blanche. Mais je suis totalement optimisée. Ce n’est que ma mémoire qui est déconnectée. Si vous…

Soudain, elle eut l’air très embêtée. Elle voulait dire quelque chose, mais ça bloquait quelque part. Me penchant vers elle, je la relançai :

— Dîtes-moi ce que vous avez sur le cœur, jeune femme.

Mon peignoir bailla dévoilant une nouvelle fois mes génitoires. Elle s’en aperçut, son visage s’éclaira :

— Vous avez un début d’érection, me semble-t-il. Je suis flattée.

Évidemment, sous la seule puissance de son regard, Popaul jouait les fier-à-bras.

— N’essayez pas de vous défiler. Quelle idée vous a traversé l’esprit ?

Pour la première fois, je la sentis hésitante.

— Cela me gêne, monsieur, de vous demander cela. Pourriez-vous m’héberger deux ou trois jours ? Il est certain que les connexions vont se rétablir…
— Vous n’auriez pas quelque chose à vous reprocher, fait une grosse bêtise.
— Non, non, je vous assure, je suis une honnête personne… enfin je crois. Mais s’il vous plaît… dit-elle en prenant mes mains.

Une décharge électrique me traversa, une brusque bouffée de désir m’enflamma. Je savais que j’allais faire une énorme connerie, mais j’avais pris la décision avant même qu’elle ne fasse sa demande. Je fondis et m’entendis déclarer, à l’insu de mon plein gré :

— D’accord ! C’est le week-end du 14 juillet. Je veux bien vous offrir l’hospitalité jusqu’à mardi matin. Mais si, à ce moment, vous n’avez pas retrouvé la mémoire…
— Merci, merci, ...