Amnésie temporelle
Datte: 18/02/2020,
Catégories:
fh,
hh,
hplusag,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... Étiez ! Il est clair que je suis une femme, mais lorsque je me suis éveillé(e), j’avais un appareil génital masculin normé et je n’étais pas dotée de cette poitrine homologuée 40B.
— Homologuée. C’est à dire ?
Elle me regarda comme si j’étais stupide :
— Simplement la taille normée de ma poitrine.
La taille normée de sa poitrine ! Elle s’exprimait comme un technicien parlant d’un produit. Elle me détaillait à son tour. Avant que j’aie eu le temps de lui demander d’autres explications, elle me questionna :
— Pourquoi avez-vous toutes ces rides ?
Bonjour la délicatesse.
— Ce sont les rides de l’âge. Et je n’en ai pas tant que ça.
— Mais quel âge avez-vous ? Vous devez être très vieux ! Je crois que je n’ai jamais vu personne d’aussi vieux.
Sûr qu’elle n’avait pas fait d’école du savoir-vivre ! Vieux, je ne l’étais pas tant que ça. Si elle m’avait vu bander tout à l’heure. Et soixante-douze ans en 2019, on entrait à peine dans le troisième âge ! Elle sortait d’où, cette conne ?
— Soixante-douze ans. Et je ne me sens pas vieux.
— Soixante-douze ans ! Nous avons presque le même âge ! Que vous est-il arrivé ?
— Je croyais que vos vous souveniez de rien ? demandai-je sans répondre à sa question
Cette brave fille avait un problème : le même âge que moi.
— Alors comment savez-vous votre âge ?
— Je ne sais pas pourquoi je vous ai dit ça. C’est venu, c’est tout.
— En tout cas, il est tout à fait impossible que vous ayez soixante-douze ans. Vingt-sept ...
... peut-être, mais pas soixante-douze.
— Vous avez sans doute raison.
Sa raison, elle paraissait avoir quelques problèmes avec. Il fallait que j’appelle le SAMU ou les pompiers. En plein week-end du 14 juillet, ne présentant aucune blessure, aucun trauma apparents, elle allait au mieux croupir sur un lit jusqu’à mardi, au pire se retrouver internée. Cette jeune femme ne méritait pas ça. Elle ne semblait pas dangereuse et était terriblement sexy même si elle m’avait traité de vieux. Cela faisait si longtemps que mon home n’avait pas abrité de jolie femme, pour ne pas parler de mon lit. Je me morigénai. J’étais vraiment trop con. Un vieux comme moi ne ferait pas bander une jeunette de son espèce.
Je lui avais proposé une boisson chaude. Dans la cuisine, elle s’était installée tout naturellement sur un des tabourets hauts jouxtant mon plan de travail. Ce dernier faisait souvent office de table, pour le célibataire que j’étais. Je nous servis le thé et m’assis sur l’autre siège, laissant passer un ange, les ailes chargées de pensées salaces.
Quand quelques secondes plus tard, je relevai la tête de mon mug, je m’aperçus que son regard inquisiteur s’était arrêté sur mes attributs, mon peignoir s’étant plus qu’entrouvert. Envie subite et irraisonnée de lui jeter au visage : «Alors, elle te dégoûte cette bite rabougrie de vieux ? » Sauf que depuis que j’avais conscience de ce qu’elle regardait, la bite en question commençait son show. Je m’empressai de me rajuster.
— Non, ...