1. La transgression


    Datte: 15/02/2020, Catégories: fh, extracon, copains, bizarre, hotel, dispute, revede, pénétratio, fsodo, nostalgie, portrait, Auteur: Lignière, Source: Revebebe

    ... rapproché et je l’avais prise dans mes bras. Elle n’avait esquissé aucun geste de défense. Je l’avais alors embrassée doucement, sur la bouche. Elle avait participé activement à cette première manifestation de notre liaison.
    
    — Attention, Madame Le Fur pourrait nous surprendre.
    — On l’entendra arriver. Est-ce que jeudi prochain vous pouvez vous rendre libre ?
    
    C’était le jour de repos de Jean-Claude qui en profitait, en général, pour rendre visite et aider ses parents qui tenaient une ferme dans les environs de Fougères. Souvent, Annick passait sa journée à Rennes où elle avait fait ses études et où vivait une de ses amies qui l’accompagnait courir les magasins.
    
    — Non, je dois accompagner Jean-Claude. De plus, je serai certainement indisposée.
    — Alors, le jeudi suivant ?
    — Je vous dirai. Téléphonez-moi.
    
    Ainsi donc, non seulement elle avait accepté le principe d’une rencontre mais aussi le programme. En me parlant de sa future indisposition, elle avait implicitement accepté que nous ferions l’amour. Pendant ces treize interminables jours je l’avais appelée chaque jour. Elle voulait tout savoir, pourquoi je l’avais choisie, pourquoi pas une autre, pourquoi j’avais été attiré par elle, est-ce que je la trouvais belle, est-ce que je l’aimais, est-ce que je réalisais ce que j’étais en train de faire. Elle m’assaillait de questions, toujours les mêmes, toujours répétées, comme si elle n’enregistrait pas mes réponses. Je pense qu’elle se berçait de mes mots qu’elle ...
    ... avait envie d’entendre et de réentendre. On avait fini par se donner rendez-vous, à quatorze heures, sur le parking du Novotel du centre Alma.
    
    J’avais réservé une chambre que j’avais payée immédiatement. Habituée, la réceptionniste n’avait pas été dupe des raisons de ce souhait mais n’en avait rien montré. Les chambres étaient réparties, au rez-de-chaussée, de part et d’autre d’un long couloir au bout duquel une porte permettait d’accéder directement au parking. Voilà un agencement qui ne pouvait que satisfaire le désir de discrétion qu’Annick avait exigé.
    
    Elle s’était glissée dans ma voiture peu après deux heures et avait refusé toute manifestation de tendresse dans ce lieu public. Je lui avais alors expliqué la disposition des lieux, lui avais confié la clé de la chambre puis, au bout de quelques minutes, je l’avais rejointe. Elle m’attendait assise sur le lit, les mains jointes, le visage un peu triste.
    
    — Alors Louis, vous êtes satisfait, vous avez réussi.
    — Oui, je suis satisfait parce que vous êtes là, près de moi et que je peux vous regarder et vous embrasser.
    
    Je m’étais assis à côté d’elle et nous avions parlé. Elle m’avait semblé sur la défensive, inquiète, il ne fallait surtout pas l’effrayer. J’avais occupé son esprit en lui expliquant en quoi elle m’avait séduit, son visage que je trouvais joli, enfin, tout ce que j’avais pu lui dire depuis ces deux dernières semaines. Nous avions alors abordé le plan plus intime de sa vie amoureuse. Jean-Claude était le ...
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