1. Une flèche en plein coeur


    Datte: 08/02/2020, Catégories: fh, hplusag, jeunes, jalousie, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, init, prememois, initfh, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... la retrouva dans sa chambre… où elle s’était réfugiée, se sentant idiote. Longtemps, il resta sur le seuil, attendant un signe de la forme tassée qui gonflait légèrement la couverture. Mais Marie, sentant sa présence, resta muette, allongée dans le noir. Il finit par entrer, appelant doucement :
    
    – Marie ?
    
    Sa voix douce fit tressaillir la jeune fille, mais elle ne répondit pas.
    
    – J’avais raison, ajouta-t-il simplement. Demain, je quitte la maison. Bonne nuit.
    
    Mais dans sa voix, nulle trace de victoire. Seulement de l’amertume. Marie voulut parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Max était déjà parti. Se sentant seule à nouveau, elle se mit à pleurer. Comme elle était déçue ! Bien sûr qu’il avait eu raison. Elle n’avait jamais été aussi loin avec un garçon à qui elle tenait autant. Et son propre comportement infantile lui fendait le cœur.
    
    Marie poussa un sanglot pathétique. Max lui avait montré son désir malgré le risque de se faire prendre. Il l’avait considérée comme une femme, chose qu’elle avait attendue depuis leur toute première rencontre. Même s’il avait répondu à son défi, il aurait pu s’arrêter bien avant, et il l’aurait eue, sa preuve, celle qui montrait tant qu’elle n’était pas encore tout à fait une adulte…
    
    La vérité lui sauta aux yeux. D’un seul coup.
    
    Bien sûr qu’il aurait pu s’arrêter avant. Et même il n’aurait jamais dû répondre à son défi. Mais il l’avait fait. Et il avait continué. Il s’était masturbé en la regardant, et dans ses ...
    ... yeux, elle avait lu cette attirance indéniable. Oui, tout devenait clair. Il avait répondu à ses attentes parce que lui aussi, malgré tout ce qu’il prétendait, la désirait. Et sans doute avait-il voulu se persuader qu’elle était réellement prête à aller jusqu’au bout…
    
    La lueur de l’aube trouva Marie debout sur le seuil de la chambre de Maxime. Le grincement de la poignée de porte avait dû le réveiller, car il cligna des paupières, ses cils blonds recouvrant partiellement l’azur de ses yeux, tandis qu’il examinait Marie sans un mot.
    
    – Qu’est-ce que tu veux ? finit-il par demander d’une voix ensommeillée.
    
    Marie, en petite chemise de nuit rouge, se tordait les mains avec contrition.
    
    – Je ne veux pas que tu partes, Maxime, murmura-t-elle.
    
    Il poussa un soupir, puis se tourna sur le dos, regardant le plafond encore plongé dans la pénombre.
    
    – Je crois que si, éluda-t-il.
    
    – Non !
    
    Marie avait presque crié. Il la fixa d’un œil surpris.
    
    – Je veux dire, reprit-elle difficilement. Je ne veux pas que tu partes, parce que je veux rester avec toi.
    
    Maxime resta silencieux, dévisageant la jeune femme qui le regardait de ses grands yeux bleus et inquiets, mangés de cernes.
    
    – Tu as une sale tête, dit-il avec un sourire bizarre.
    
    Elle fit une grimace.
    
    – Je n’ai pas dormi de la nuit, avoua-t-elle. J’avais tellement peur que tu me détestes.
    
    – Arrête, petite idiote.
    
    Il n’avait pas voulu être méchant. Sa voix était douce, attendrie.
    
    Mais Marie trembla ...
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