Une flèche en plein coeur - Histoires de Sexe

Une flèche en plein coeur

... petite voix.

– Non. Mais je trouve ça… je veux dire, je sais que tu n’as eu aucune relationsérieuse avec des mecs, jusqu’ici, et je suppose que tu es curieuse… Mais j’aurais préféré que tu n’entres pas dans cette salle de bain.

Marie resta muette, et regarda même ailleurs, très gênée.

– Comment me trouves-tu, physiquement, Maxime ? osa-t-elle demander.

Elle l’observa attentivement. Elle avait senti qu’il s’était raidi à cette question.

– Je ne veux pas discuter de ça avec toi, coupa-t-il.

Mais elle lui jeta un regard flamboyant.

– Ben voyons ! Et tu comptes t’en tirer par une pirouette ?

Il se leva brusquement, mais elle lui attrapa la main pour le retenir. Il s’immobilisa et la fixa intensément.

— Tu as très bien compris, Marie, lui dit-il en lui lançant un regard noir. Tu es la nièce de mon meilleur ami alors…
— Toi aussi tu as très bien compris ! s’exclama-t-elle, prenant son courage à deux mains. Tu sais très bien que je te désire, mais tu ne veux pas voir la vérité en face et…
— Arrête tout de suite, tu m’entends ! souffla-t-il, l’air un peu hagard. Comment oses-tu dire ça, toi qui m’as toujours dit que tu allais attendre le mariage pour te donner à un homme !
— Je sais ce que j’ai dit ! s’écria-t-elle, une fêlure dans la voix. Mais ça, c’était avant de te rencontrer ! Maxime, ne vois-tu pas que je suis morte de désir pour toi ? J’aimerais tellement que nous…
— Non ! Je ne veux plus rien entendre, Marie ! tonna-t-il, excédé. Je ne veux pas ...

... de toi, je ne veux rien faire avec toi !

Mais il ne repoussait pas la main de Marie, qui tenait toujours son poignet. Elle déglutit péniblement, levant vers lui un regard suppliant.

— Ne parle pas comme ça… tu me connais bien, Max. Tu sais que quand j’ai une idée en tête…

Il éclata d’un rire amer, et enfin, repoussa sa main. Mais il resta là, debout, à la regarder. Son visage fermé n’augurait rien de bon.

— Et quelle est cette merveilleuse idée, Marie ? se moqua-t-il, farouchement. Tu comptes coucher avec moi ? Ou m’épouser peut-être ?

Il éclata de rire à nouveau. Elle se rembrunit, blessée dans son amour-propre.

— Tu es célibataire en ce moment, murmura-t-elle. Tu ne briserais le cœur de personne si tu couchais avec moi…
— Réalises-tu vraiment ce que tu dis, Marie ? répondit Maxime, d’une voix sèche. Tu es en train de me suggérer de faire l’amour avec toi, là, sur ce canapé ? Ou dans ton lit de jeune fille peut-être ? On pourrait même se filmer et brancher l’ampli, pour que José et Isabelle nous entendent bien ?
— Maxime, arrête, protesta-t-elle, au bord des larmes, soudain. Je sais que tu me trouves belle… pourquoi ne pas se faire plaisir ? Je veux que ce soit toi, le premier…
— Il ne t’est jamais venu à l’idée que ce pourrait être toi, le cœur que je briserais ? dit alors Maxime. Tu crois me désirer parce que je suis le seul homme que tu connaisses bien. Tu as l’âge d’assouvir tes besoins sexuels, et je ne suis pas du tout contre ça. Ce qui m’ennuie, ...