Une flèche en plein coeur
Datte: 08/02/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
jalousie,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
init,
prememois,
initfh,
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
... pour lui. Puisqu’elle avait choisi de fuir le terrain armée comme une petite souris, elle ne pouvait quand même pas lui en tenir rigueur. C’était sans compter sur sa mauvaise foi.
— Bon, qu’est-ce qu’on fait, Marie ? reprit Maxime, décidant de passer sur cet incident.
Mais elle se réfugia dans un silence boudeur. Elle savait que son comportement véhiculait d’elle une image de gamine, mais c’était plus fort qu’elle ! Il valait mieux qu’elle se taise, sinon elle allait l’incendier…
— Veux-tu aller faire une balade en forêt avant le dîner ? insista-t-il. Ta tante Isabelle est allée faire les courses pour ta fête demain.
Elle resta silencieuse.
– Bon, je vois, fit Maxime avec un soupir. Je vais préparer à manger.
Mais le repas se déroula dans un silence morne. Isabelle ne comprenait pas le manque d’emballement de Marie pour son anniversaire du lendemain, et se tenait coite sur sa chaise, un peu déçue. José, son oncle, était en grande contemplation du match de foot à la télé. Quant à Maxime, il avait mangé tôt et s’était absenté en ville. Le téléphone sonna, et Marie alla répondre de mauvaise grâce, n’ignorant pas que c’était sa mère. La conversation fut vite expédiée. Quand elle revint, elle annonça qu’elle allait dans sa chambre. Isabelle tourna des yeux perplexes vers son mari, mais il ne leva même pas la tête de son écran de télé.
Seule dans sa chambre, Marie tournait sans cesse sa rage dans son esprit. Furieuse de l’absence de Max, et imaginant trop bien ...
... où il était allé et surtout avec qui, elle déchirait des mouchoirs en papier à bout de bras et remplissait la corbeille à vue d’œil. Elle essaya de se calmer en lisant un livre sur les Galápagos – déniché dans la bibliothèque de la chambre d’amis – mais rien n’y faisait, elle bouillait de fureur, blessée que Maxime ne la voit pas comme une femme. La femme qu’elle était devenue, sans bruit, sans heurt, s’en rendre compte… Il aurait dû comprendre qu’elle avait mûri. Il ne l’avait pas revue depuis Noël ! Il avait bien dû se rendre compte qu’elle avait changé, qu’elle avait grandi ! Bon sang, elle était passé du 85B au 90B en six mois seulement !
Elle lui en voulait à mort.
Quand elle entendit la porte d’entrée se refermer vers minuit, elle se força à rester immobile au moins dix minutes, afin de ne pas se ridiculiser davantage. Ce laps de temps écoulé, elle se précipita dans le salon. Maxime était là, devant son ordinateur portable. Marie le contempla quelques minutes, puis alla s’asseoir. Il travailla un quart d’heure environ, puis soudain leva les yeux sur Marie, qui l’observait, pelotonnée dans le divan. Les yeux bleus de la jeune fille débordaient d’une émotion indéfinissable.
– Qu’y a-t-il, Marie ? finit-il par demander.
– Rien.
– Si, il y a quelque chose. Ce matin, tu me couvais du regard - lorsque tu n’étais pas en train de rêver - et depuis cet après-midi, tu ne m’adresses même plus la parole.
– Il n’y a rien. C’est juste cette bonne femme qui m’énerve. ...