Une flèche en plein coeur - Histoires de Sexe

Une flèche en plein coeur

... longueur qui la rendit perplexe, puis elle avait décampé au plus vite, sans bruit. Elle n’avait pu oublier l’image de ce pic énorme à la tête épaisse et vive, car elle l’avait trouvé immense. Jamais, elle n’avait vu de sexe d’homme aussi gonflé, aussi long. Elle avait parfois entendu l’expression « bête de sexe », et aussitôt, avait conclu dans son esprit que Maxime devait être justement une bête de sexe, pour posséder une queue aussi impressionnante…

Saisie d’un délicieux vertige, Marie rouvrit les yeux, revenant à la réalité. Troublée, tremblante, elle se souvint qu’elle était dans la grange. Puis regarda sans la voir la moto de Maxime, recouverte d’une bâche. Décidément, elle ne parvenait pas à oublier la vision de son corps nu, et c’était d’ailleurs une tâche impossible. Depuis ce jour fatidique de la douche, elle n’avait eu de cesse de s’imaginer les doigts sur son… Ouh là ! Pensée dangereuse que celle-ci. Il ne fallait pas qu’elle cède à ses désirs. Si ses parents l’apprenaient… Son projet de perdre sa virginité le lendemain lui parut soudain tellement puéril ! Elle savait qui était Maxime, elle le connaissait bien, et lui aussi la connaissait bien. Ce mec faisait partie de la liste des bourreaux des cœurs, il ne s’attachait à aucune femme, il était comme un navire en mer, sans port d’attache, et au lieu de rêver à lui si tendrement, elle devrait le chasser de sa vie en brandissant la croix en bois et l’eau bénite !

Avec un soupir, elle quitta la grange ...

... tranquille, et trottina vers la maison. De loin, elle distingua Maxime sur le perron, en compagnie d’une femme que Marie prit aussitôt en grippe. Ils discutaient tous les deux, joyeusement, et Marie se planqua derrière un arbre pour les observer, notant d’un air mauvais leurs yeux complices. Elle contourna le manoir et entra par la porte de service, retournant surveiller les deux jeunes gens à travers le rideau de la baie vitrée.

– Qui était-ce ? attaqua-t-elle d’emblée lorsque Maxime revint dans le salon.

Il la fixa d’un œil étonné.

– Qui ça ? demanda-t-il avec une ingénuité qu’elle lui trouva insupportable.

– La fille, dehors ! Qui était-ce ? répéta Marie, ne pouvant s’empêcher de ressentir une jalousie féroce.

– D’abord, elle s’appelle Angela, pas « la fille ». En plus, je suis sûr que vous devriez vous entendre, elle adore les enfants.

Tout le corps de Marie se rebella à ces paroles.

— Je ne suis plus une enfant ! cracha-t-elle. Tu m’as déjà regardée dans une glace ? Je te dépasse presque, pauvre nul !

Il la fixa de ses beaux yeux bleus, surpris.

— Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, Marie. Elle est éducatrice spécialisée, elle s’occupe d’une foule de jeunes, enfants ou adolescents. C’est une voisine de José et Isabelle. Je la connais depuis longtemps, tu sais. Et je sais bien à quoi tu ressembles, tu es devant moi…

– Alors pourquoi ne nous as-tu pas présentées ?

– Mais voyons, je ne savais pas que tu étais là ! se défendit-il.

Bon. Un point ...