Chagrin
Datte: 03/02/2020,
Catégories:
amour,
jalousie,
cérébral,
nopéné,
nonéro,
mélo,
couple,
Auteur: Passerose, Source: Revebebe
... Marie attendit que soient passées les obsèques de son grand-père mort subitement, pour me présenter à ses propres parents.
— Tu es sérieux ? Attention, j’ai dit à ma fille que si elle revenait avec un polichinelle dans le tiroir, je la jetterais dehors avec son sac à main. Tu as compris ? m’interrogea son père en guise de bienvenue.
Les manières étaient rudes, mais je le découvris par la suite, elles cachaient des cœurs d’or.
Le soir d’été où j’ai demandé à Marie si elle voudrait bien m’épouser, je n’eus aucun doute sur son acceptation. Pourtant après avoir laissé exploser sa joie, elle prit tout à coup un air grave.
— Avant de te répondre, il faut que je te dise une chose importante. Tu te détermineras ensuite et si tu le désires tu pourras retirer ton offre. Sache en premier que ta proposition me comble de bonheur et si tu le souhaites toujours quand j’aurai fini de parler, ce sera avec une immense joie que j’accepterai de devenir ta femme.
— Je ne vois pas ce qui pourrait me faire hésiter. Mais je t’écoute.
— On dit souvent qu’on n’achète pas un chat dans un sac. Je te dois donc une vérité qu’il n’y a pas habituellement lieu d’étaler sur la place publique : ainsi, sache que la fille que tu veux épouser a eu un « amoureux » Très peu de temps, juste assez pour lui faire une déclaration d’amour avant de le repousser.
— Crains-tu de répéter la scène avec moi ?
— L’an dernier, en été, donc avant notre rencontre, un collègue de travail a voulu que je sois ...
... demoiselle d’honneur à son mariage. Tout s’est déroulé dans une formidable ambiance. J’avais pour cavalier attitré un garçon plus âgé que je connaissais assez bien. Nous avions habité dans le même village et maintenant nous vivions dans la même ville. C’était un ami de mes parents, il travaillait à l’usine avec mon père, venait assez fréquemment à la maison et n’oubliait jamais de m’adresser des compliments flatteurs sur mon développement, notant combien le petit canard qu’il avait connu au village se métamorphosait en belle jeune fille et deviendrait certainement une superbe femme, à vrai dire le parti idéal. Et son regard finissait invariablement sur ma poitrine qui s’épanouissait. Il avait parfois un éclair dans les yeux en fixant mon décolleté alors que ma mère s’affairait à préparer un café. Ma jeune poitrine en pleine croissance semblait l’exciter et j’avoue que j’avais plaisir à mettre en évidence mes seins qui pointaient hardiment sous ma blouse. Ma féminité faisait de l’effet, j’en étais flattée, quitte à rougir quand ce regard se faisait insistant.
— Il faut reconnaître que tu es superbe et que tes seins si bien proportionnés accrochent le regard. Combien de fois t’ai-je déjà complimentée. J’adorerais les caresser. Ce cavalier serait-il encore un prétendant, en concurrence avec moi ?
— Non, nous ne nous voyons plus.
— J’ai eu peur. Pourquoi me parles-tu de lui ?
— C’était un célibataire, sportif bien découplé, de figure agréable mais la bière bue sans modération lui ...