1. Copinage


    Datte: 26/03/2018, Catégories: couplus, nopéné, confession, consoler, couple+h, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... des miettes avec toi, je prends !
    
    Un certain silence s’installe entre eux. Moi, je regarde ailleurs, tout en les surveillant du coin de l’œil. J’ai l’impression d’assister au tournage d’un film. Je me demande pourquoi je suis si passif. Mais c’est Hélène qui vient de me fournir une explication : je sais que je n’ai finalement pas grand-chose à craindre. Hélène est résolue à rester ma femme, et François habite très loin à cause de son boulot qu’il aime énormément. Et la concrétisation de mon fantasme a un prix…
    
    — Je comprends, François… Moi-même, je ne suis pas contre les parenthèses, et tu es en quelque sorte une parenthèse. Quand mon mari a dit que tu voulais me draguer, je reconnais que j’ai été surprise car je ne suis absolument pas ton genre de femme. Ni blonde, ni grande, ni plein de choses. Alors pourquoi ? Parce que mon couple te fait envie ?
    — Oui, j’avoue que j’aimerais bien être à la place de ton mari, au moins rien qu’une fois.
    — Ça me semble raisonnable…
    — Bien que ça ne me déplairait pas du tout que ce soit deux, trois, quatre, beaucoup de fois, plein de fois.
    — Ça, c’est moins raisonnable…
    
    Se redressant un peu, il sourit.
    
    — Qu’est-ce qui est raisonnable quand on tombe amoureux ?
    
    Il se penche complètement sur elle et la regarde profondément dans les yeux. Elle lui rend son regard tout en lui souriant tendrement. Puis arrive le moment le plus émouvant de mon fantasme : ils s’embrassent, simplement, naturellement.
    
    Ça y est, je suis dedans. ...
    ... Dedans ou dehors ? Mon fantasme se concrétise ; j’en éprouve une immense satisfaction, mais c’est comme si j’assistais à un film, ou plutôt à une pièce de théâtre. Pourtant je suis le mari, ma femme se fait courtiser, se fait embrasser, là, sous mon nez, et ça ne me fait rien d’autre comme sensation que le grand plaisir du début accompli de mon fantasme. Quasiment comme si je dégustais un bon repas, acte éphémère, mais qui sous-entend quand même un plaisir d’esthète, de gourmet. Décidément, ce n’est pas tout à fait ce que j’aurais cru, mais je suis néanmoins comblé par ce qui se déroule sous mes yeux.
    
    La suite de notre balade en ville est plutôt picaresque : nous allons dans différents quartiers de la ville ; soit c’est lui qu’elle embrasse fougueusement, soit parfois c’est moi, mais jamais les deux en même temps, de manière à respecter les bonnes mœurs (on est quand même en ville !). Quand Hélène m’a embrassé peu de temps juste après son premier baiser avec François, devant mon étonnement, elle a simplement répondu :
    
    — J’ai deux hommes ; il est juste que je sois équitable… Mais François aura aujourd’hui la priorité, tu comprends pourquoi…
    — Oui, je comprends…
    
    La chose qui me transporte le plus, c’est le fait que les passants peuvent croire maintenant que ma femme est en réalité en couple avec François, et que moi je ne suis que le copain de ce couple. Sauf s’ils nous ont vus dans une autre rue tandis qu’Hélène s’occupait aussi de moi. Ils ont, à présent, tous les deux ...
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