55.5 Après le déluge (partie 2, Gruissan – Toulouse)
Datte: 27/01/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... j’adore ma cousine et j’apprécie bien son charmant Philippe, très vite je me rends compte que « je hais les couples qui me rappellent que je suis seul ». Je pense qu’on est nombreux à avoir un jour ressenti cette sensation, avant que, quelques années plus tard, une chanteuse n’ait l’inspiration de la chanter à haute voix et d’en faire un tube, ô combien bien vu.
Oui, j’adore Elodie, j’adore Philippe, je suis content pour eux ; pourtant, au bout d’un moment j’ai besoin d’air.
Je pars marcher seul et je finis par m’arrêter à un kiosque sur la plage pour prendre une boisson fraîche ; ainsi que pour chercher du réconfort en regardant une bande de potes en train de jouer au volley.
Mater du bogoss torse nu, les muscles bandés au gré des actions de jeu, les shorts de bain ondulant sur les cuisses, moulant les fesses, glissant parfois un peu sur les hanches ; m’abreuver de leur présence, de leur bonne humeur de potes en vacances qui m’apaise, me réconforte, m’amène loin, très loin ; tout en sirotant un soda bien frais assis à l’ombre d’un parasol en bord de plage : ça ressemble à un aperçu de l’entrée du Paradis. La vue d’une meute de bogoss sur la plage devient alors une sorte d’oasis passagère mais ô combien bienvenue, dans le désert infini de ma détresse.
Des grosses enceintes accrochées au toit en bambou du kiosque diffusent à toute puissance l’une des rengaines insipides de l’été. Lorsque le supplice sonore se termine, une rythmique inédite et puissante le ...
... remplace sans transition. Le son est intéressant, la mélodie me plaît d’entrée : la voix du DJ profite de l’intro instrumentale pour annoncer que le King est de retour. Ça, ça sonne à mon oreille comme une bonne nouvelle. Une nouvelle chanson, une nouvelle séquence dans une carrière musicale hors pairs ; comme une préfiguration du nouveau chapitre de ma vie qui n’attend qu’à être écrit.
Lorsque l’intro se termine, cette voix si connue sort enfin des enceintes et apporte à mon oreille des mots qui me parlent, qui me touchent, qui m’émeuvent :
My life… will never be the same/Ma vie… ne sera plus jamais la même
'Cause girl, you came and changed/Parce que chérie, tu es arrivée et tu as changé
The way I walk/Ma façon de marcher/The way I talk/Ma façon de parler
I cannot explain the things I feel for you/Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens pour toi
But girl, you know it's true/Mais chérie, tu sais que c'est la vérité
Stay with me, fulfill my dreams/Reste avec moi, réalise mes rêves
And I'll be all you'll need/Et je serai tout ce dont tu as besoin
Oui, le King est de retour ; ses mots parlent à ma détresse. Et sa voix, sa musique, tout comme les bogoss en train de jouer au volley de plage et mon soda bien frais, sont les ingrédients d’un petit bonheur capable de retarder pendant un instant ma rechute dans la détresse.
Je retrouve Elodie et Philippe en toute fin d’après-midi et nous rentrons à l’appart pour dîner.
Nous ressortons après, pour ...