55.5 Après le déluge (partie 2, Gruissan – Toulouse)
Datte: 27/01/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... pense à ses giclées puissantes, à son goût de petit mec, si doux et si fort à la fois ; je me branle et je frémis dans mon entrejambe, dans mon ventre ; je me branle en écartant mes cuisses, en appelant ses coups de reins de toutes mes forces ; je me branle en pensant à sa petite gueule déformée par l’orgasme.
Et je jouis… je jouis en pensant à son plaisir, ce plaisir que je peux plus, que je ne pourrai plus jamais lui offrir ; ce plaisir, celui de le faire jouir, que je pourrai plus jamais m’offrir.
Lorsque je reviens à moi, je récupéré, étalé sur le matelas, épuisé. Je récupéré en me demandant avec qui il couche désormais, qui a la chance de le faire jouir aujourd’hui… c’est une nana ? Des nanas ? Un autre mec ? Qui fait-il couiner ? Est-ce qu’il a joui, hier soir ? Combien de fois a-t-il joui depuis vendredi dernier ? Comment prend-il son plaisir ? Est-ce qu’il fait des choses qu’il faisait avec moi ? En découvre-t-il d’autres ? Est-ce qu’il couche toujours avec capote, ou bien il a déjà franchi le pas de s’en passer ? A-t-il finalement trouvé ailleurs un plaisir plus grand que celui que j’étais capable de lui offrir ? Est-ce qu’elle – ou lui – se rend compte de la chance d’avoir ce petit Dieu, ce bogoss absolu, cette machine à sexe, dans son lit, dans sa bouche, dans son ventre ?
Ainsi, au sentiment de vide et de désolation, s’ajoute l’immense manque provoqué par l’absence de son corps. Chacune de mes cellules pleure ce manque : la douceur, l’odeur, la chaleur ...
... de sa peau ; l’harmonie et la puissance de ses muscles, l’étreinte de ses bras ; et, aussi, la nostalgie de ses regards doux et joueurs, de l’amour pendant la semaine magique ; notre merveilleuse entente sensuelle, notre parfaite complémentarité sexuelle ; son kif, mon kif, mon envie de lui faire plaisir, son envie de me faire plaisir ; nos plaisirs, de plus en plus incroyables ; notre complicité, de plus en plus détonante, avec pour point d’orgue cette pipe fabuleuse dans l’arrière-boutique de la brasserie.
J’ai envie de lui à en crever, et pourtant je sais que je ne l’aurai plus, plus jamais ; je vais devoir supporter l’horrible privation de ne plus l’avoir dans ma bouche, de ne plus le sentir frissonner sous ma langue, de ne plus connaître la puissance de ses giclées, et le goût de son jus ; mes mains, ma peau, ma bouche, mon nez, vont devoir renoncer au contact avec son corps ; je ne l’aurai plus jamais en moi, je ne le sentirai plus jamais coulisser en moi, je ne le verrai plus jamais jouir en moi, je n’aurais plus jamais sa semence en moi. C’est fini. Fini.
J’ai tout perdu : le mec dont j’étais fou amoureux et un mâle fabuleux au lit.
Quand je pense au plaisir sexuel que j’ai connu pendant des mois, j’ai envie de pleurer et de crier ; je me dis que plus jamais je ne retrouverai quelqu’un capable de me faire autant vibrer, de me baiser, de me faire l’amour de cette façon ; c’était trop bon avec lui, parce que c’était si libre, sans soucis.
J’ai pris un risque ...