1. Une courtisane ou Belle Époque


    Datte: 25/01/2020, Catégories: f, fh, amour, cérébral, revede, Masturbation Oral pénétratio, champagne, fouetfesse, coupfoudr, tarifé, Auteur: Asymptote, Source: Revebebe

    ... matin, retardant son départ vers Paris, dire que l’affaire est d’importance, il surgit dans mon bureau. Sans circonlocutions inutiles, en véritable pragmatique, rodé aux affaires qu’il se targue de mener rondement, il me déclare :
    
    — Je connais les affections qui te lient à Violette, elle est mignonne, je le sais, je l’ai pratiquée avant toi. Méfie-toi pourtant de ces donzelles, elles sont de la pire engeance et ne rêvent qu’épousailles, dussent-elles, dans ce but, se faire engrosser par un fils de bonne famille. Tu as envie de t’amuser, c’est bien normal, néanmoins crois-moi, ils sont des lieux dédiés à ces incartades où tu les commettras sans courir le moindre risque. Allez, vendredi soir je t’emmène auMoulin Galant, tu me rapporteras ce que cela t’aura inspiré. Au reste, que penses-tu de la petite Adèle, la fille de mon ami Blancrupt, le notaire ? Voilà un parti digne de toi. J’ai chargé ta mère d’arranger une rencontre entre nous, dimanche.
    
    Je reconnais bien mon père associant dans une même fin de semaine mes intromissions au bordel et parmi des notables en vue de m’y fiancer. Sans être un claque à soldats, leMoulin Galant est très loin de rivaliser avec des établissements au renom international qui assurent, ainsi que leChabanais ou leSphinx, la sulfureuse réputation de notre pays en cetteBelle Époque. Il y règne une ambiance étouffée, un peu écrasante. Dans le grand salon ruisselant de fausses dorures encadrant de fausses gravures de Boucher ou de Mignard, sous un ...
    ... lustre en faux cristal, une dizaine de professionnelles s’activent autour de clients endimanchés dont les redingotes exhalent parfois de vrais relents de naphtaline. Je suis étonné de voir mon père accueilli avec déférence. Il ne fréquente donc pas uniquement les lupanars parisiens et tout le monde le connaît et l’estime ici. Je constate d’ailleurs bientôt que l’on y consomme surtout du vin de notre domaine. J’imaginais les maisons de passe avec un peu de trouble et beaucoup de curiosité. Je suis horriblement déçu ! Il n’est pas une attitude qui ne semble convenue et très vite cette monotone désolation me suffoque. Les malheureuses pensionnaires sont bien là pour le divertissement et le plaisir mais celui des autres et elles s’y échinent, en camouflant difficilement leur lassitude sous des sourires dont les fards s’écaillent.
    
    Les filles, quasiment dénudées, ne s’habillent que de quelques grands châles en laine à larges mailles, négligemment jetés sur leurs épaules. Des bas noirs qui glissent inévitablement sur l’entonnoir de leurs cuisses dodues et qu’elles retendent inlassablement d’un geste las et machinal complètent cette tenue. J’assiste à un monstrueux étalage de viandes adipeuses, totalement dépourvues de chaleur, insipides, inaptes à l’éveil du désir et dont l’emballage de quelques guipures et de vains falbalas ne parvient pas à relever l’apathie.
    
    J’y suis surpris par une odeur ténue, désagréable, combinant rance et moisi, qui me fait comprendre qu’à l’air et au ...
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