Une courtisane ou Belle Époque - Histoires de Sexe

Une courtisane ou Belle Époque

... comices agricoles.

Dès le lundi ma première visite est réservée àl’Abbaye de Thélème. Elle n’est pas là. Le mardi, nouvelle déconvenue, par contre j’y croise Félix, l’air morne et dépité. Je m’enquiers et de son épouse et de ce qui le chagrine.

— Viens, quittons ces lieux et allons vider une choppe sur le boulevard, je te raconterai.

Nous nous attablons au milieu d’une foule dense et bruyante.

— J’ai couché avec la Comtesse !

Il me déclare cela d’un ton aussi lugubre que s’il avait été victime d’une catastrophe. La jalousie m’aiguillonne si puissamment que j’ai envie de le gifler mais me retiens car je grille plus encore d’avoir le récit circonstancié de son aventure.

— Et c’est ceci qui te confère cette mine de déterré. ? J’aurais imaginé qu’au contraire, tu en serais illuminé et bouffi d’orgueil.
— Tu vas comprendre. C’était vendredi, à la veille des comices agricoles et les habitués étaient chez eux, s’économisant dans l’attente de la fête du lendemain. Nous n’étions que quelques jeunes et, la barrière habituelle de ses adulateurs étant absente, j’ai pu l’approcher sans difficulté.
— Et, as-tu vu son visage ?
— Modère tes empressements, je ne te ferai grâce d’aucun détail, mais chaque chose en son temps. Elle était ce soir-là particulièrement resplendissante. Le marivaudage n’est pas mon fort et plutôt que de commettre quelqu’impardonnable bévue, j’ai préféré être direct.

En même temps, bien plus pour me donner confiance que la provoquer, je l’ai ...

... gratifiée d’une légère tape sur les fesses.

Je m’attendais à tout sauf à cela.

— Comment, elle n’a pas fait plus d’embarras ?
— J’en ai été aussi surpris que tu l’es sans songer néanmoins à m’en plaindre. Saisissant son bras, je l’ai conduite à l’étage mais dès cet instant je l’ai sentie vacillante, bouleversée par la fougue de son désir. Parvenus en sa chambre, la plus élégante de la maison, elle me toisa du regard et tendit son ventre vers moi en une attitude dépourvue de vergogne tant que d’équivoque. Je voulus lui retirer son masque mais elle se récria et m’arrêta net :

Faisait-elle allusion à sa rétribution ou à ses satisfactions ? Dans l’incertitude, je décidai d’éliminer déjà l’aspect vénal et déposai sur le guéridon une somme triple de celle que nous laissons ordinairement, ce qu’elle fit mine de ne pas remarquer. Je revins vers elle et tentai à nouveau de soulever le domino.

Une fois de plus, sa déclaration avait le mérite d’être précise.

Elle vint s’accouver devant moi et, visiblement rongée d’impatience, sans la moindre hésitation, cédant à la véhémence de ses impulsions, rabattit mon pantalon sur lequel elle abaissa ma culotte avec des gestes vifs et secs mais dénués de toute bienveillance. Mon pénis affreusement comprimé jaillit comme un diable de sa boîte, violant les lois de la pesanteur avec une vigueur inaccoutumée. Il me faut admettre que je bandais depuis nos premiers mots échangés, depuis que je l’avais approchée. Ah ! le bonheur de voir si ...