1. L'île du bout du monde


    Datte: 13/01/2020, Catégories: fh, fbi, hotel, amour, volupté, noculotte, facial, Oral pénétratio, ecriv_c, Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe

    ... me repousse doucement et, les yeux dans les yeux, elle me lance :
    
    — Je t’en prie, encore une fois, ne m’attends pas… Vis ta vie. J’ai été heureuse, tu mérites mieux que moi ! Allez, on se téléphone…
    
    Une dernière étreinte. Elle me mord sauvagement les lèvres, se dégage et, sans se retourner, part en courant avant que j’aie eu le temps de réagir.
    
    Quelques pas pour essayer de l’apercevoir au milieu de la foule. Je vois bien ses cheveux s’agiter, une épaule qui se fraye un passage. Je tends le cou pour mieux voir. Enfin, elle s’arrête au contrôle, tourne la tête, me cherche du regard, lève la main, m’envoie un baiser et disparaît.
    
    Un haut-parleur crache un dernier appel pour l’embarquement de son vol.
    
    C’est fini.
    
    J’erre un moment dans le hall, passe et repasse devant ce recoin à chariots où nous nous sommes embrassés, comme si elle allait réapparaître… Mais vide, vide comme mon cœur.
    
    o-o
    
    Comme un robot, de retour dans ma chambre, je me prépare aussi à partir. Valise et sacs bientôt bouclés je fais une visite de routine pour ne rien oublier.
    
    Dans la salle de bains, j’avise un papier plié en deux sur une étagère. Je le déplie et, surprise ! y découvre une mèche de cheveux châtains, liée par un ruban. Ainsi ...
    ... qu’une annotation : « Laure, for ever », et une empreinte de baiser au rouge à lèvres…
    
    J’apprécie avec beaucoup d’émotion le message, hume les cheveux – son odeur me revient à plein nez – et serre ce cadeau royal dans mon portefeuille, la larme à l’œil.
    
    « Peut-être ne la reverrai-je jamais… » pensé-je, soudain très triste, en me remémorant ses dernières paroles : « Adieu… Ne m’attends pas… Vis ta vie »
    
    Je fulmine : « Mais comment oublier une telle femme ! Impossible ! »
    
    Je sens soudain une douleur aux lèvres. Ah ! la morsure de son baiser d’adieu… présente tout à coup. Avec délice, je la cherche de la langue. Elle m’accompagnera tout au long du vol de retour, me rappelant sans cesse la merveilleuse bouche de son auteur… ce que cette bouche m’a murmuré, a crié dans le plaisir, a prodigué à ma virile intimité.
    
    En poussant mon chariot, je m’étonne presque de ne pas sentir Laure à mes côtés, légère, enjouée et mystérieuse. Ah ! elle me manque déjà…
    
    Puis à mon tour, je suis pris et englouti par l’aéroport. Au contrôle, où je l’ai aperçue pour la dernière fois, je m’assure qu’elle n’est pas là, à m’attendre, avion raté.
    
    Mais non, vraiment partie.
    
    Dents serrées de rage, j’embarque, en maudissant la Terre entière. 
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