L'île du bout du monde - Histoires de Sexe

L'île du bout du monde

... y réfléchir, c’est un peu ce qui se passe avec Clara !

Pour le moment Laure est en plein sommeil, s’étant rendormie comme une enfant après le petit-déjeuner. Je l’admire, détendue, les cheveux épars sur l’oreiller. Des souvenirs tout chaud, c’est le cas de le dire, du pas franchi par Laure.

o-o

Après avoir réglé nos problèmes de retour, nous passons la journée dans la chambre, dans une douce intimité. Son avion est prévu en fin d’après-midi et le mien quelques heures après. Pas même envie de sortir. Nous dégustons chaque seconde, chaque minute à deux. On ne partage pas avec l’extérieur, on vit ces derniers instants, jalousement, dans notre cocon.

Elle s’est habillée d’une jupe mi-longue, ample, à grands volants et d’un chemiser qui met sa poitrine en valeur. Je ne me lasserai jamais de ces décolletés qui laissent juste deviner la naissance des seins, de ces boutons qui appellent à ce qu’on les défasse…

Laure a encore près d’une année à étudier et à travailler ici… Long, long et surtout loin. Et guère le moyen de faire autrement. Elle est préoccupée, je ne le suis pas moins… C’est le moment de parler de l’avenir.

— Tu m’attendras, n’est-ce pas ? me demande-t-elle soudain, l’air maussade.

D’habitude, ce sont les marins qui disent cela à leur promise, avant de partir en mer pour longtemps. Je préfère ironiser :

— Oui, je vais essayer. Et toi ?

Elle s’offusque.

— Comment « tu vas essayer » ? Tu exagères ! Pour moi, bien sûr, tu le sais, je serai ...

... fidèle !
— Mais tu vas retrouver Karine ! persiflé-je en le regrettant aussitôt.

Karine, cette « amie » qui était avec elle, hier, quand nous nous sommes retrouvés. Laure baisse les yeux, pince les lèvres, hésite. La remarque lui a fait mal.

— Je ne sais pas… répond-elle, la voix basse. Je ne sais plus, c’est toi que j’aime maintenant.

Puis elle éclate de rire, ce qui me désarçonne, et poursuit :

— Maintenant que j’ai connu le loup ! Le dragon qui crache du feu, le monstre…
— Enfin, plaisanté-je, ce n’est pas une découverte !
— Oh ! Que si ! Avant… je te l’ai dit, des expériences malheureuses.
— D’accord… et maintenant ?

Elle sourit, comprenant que je veux l’emmener sur un terrain rose.

— Maintenant ? Euh ! Oui… j’aime ! J’ai progressé quand même !

Je joue au prof qui ne veut pas trop féliciter son élève.

— Certes… mais tu as encore BEAUCOUP à apprendre et à perfectionner !

Elle se passe la langue sur les lèvres, s’approche de moi, l’air espiègle.

— Je ne vois pas, explique, justifie… murmure-t-elle, l’air effronté.

Je la fais s’asseoir sur le petit canapé et lui passe un bras autour des épaules.

— Ecoute…

Et, doucement, dans l’oreille, je lui expose quelques jeux et pratiques, avec commentaires ; bien sûr, elle n’en ignore rien… en théorie. Au fur et à mesure je sens sa main se crisper de plus en plus fort sur la mienne, puis sur ma cuisse.

— Voilà, conclué-je, et alors ?

Elle relève et hoche la tête, les joues rosies.

— Tu ...