1. Revebebe devra attendre encore un peu


    Datte: 11/01/2020, Catégories: fh, ffh, couleurs, uniforme, strip, 69, nopéné, fdanus, Humour Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    Une bonne douche ; rien de mieux qu’une bonne douche par ces temps de canicule !
    
    Je me balade dans mon appartement uniquement vêtu d’un drap de bain noué autour de la taille. La baie vitrée grande ouverte laisse entrer une brise légère, les fins rideaux flottent mollement.
    
    Je me promènerais bien sur la terrasse si la vieille bignole d’en face ne me reluquait pas à la jumelle ; je crois qu’elle apprécie mon corps d’athlète, ma silhouette de rêve. Je ne vais pas baguenauder ainsi vêtu, les yeux vont lui sortir des orbites !
    
    À moins qu’elle n’espionne tous les habitants de ma résidence.
    
    À mon grand regret, mon orgueil dut-il en souffrir, je crains que la seconde hypothèse ne soit la bonne.
    
    Presque nu, je me sens bien ; quelques gouttes d’eau s’évaporent sur mes testicules et mon gland.
    
    Je me sers un verre de Talisker*, laissant toutefois la bouteille à portée de main, je m’assieds face à l’écran de l’ordinateur et réfléchis. Que vais-je pouvoir raconter comme âneries ?
    
    En effet j’écris.
    
    Oh, pas de grands romans, pas d’essais philosophiques, pas de grandes envolées lyriques, non ! Juste de petites nouvelles pleines d’humour, d’amour et de poésie, parsemées – je l’avoue – de scènes coquines. Pour m’amuser, je poste ces écrits sur un site d’histoires érotiques, un site connu de nombreux initiés. Initiés cultivés et de bonne compagnie, bien évidemment, que j’espère faire rire et rêver.
    
    Sur Revebebe, nulle histoire grasse, nulle pratique honteuse… enfin, ...
    ... j’idéalise quelque peu.
    
    Je coince en ce moment sur un texte ; je crains de devoir faire attendre mes lecteurs. Parfois l’inspiration vient d’un coup, d’un fait divers, d’une expérience personnelle. En ce moment, peau de zob, cet état de fait étant dû, selon moi, à cette chaleur qui me ramollit les neurones.
    
    Écrire semble facile ; pourtant, l’exercice demande beaucoup de temps, d’attention, de méditation.
    
    Il faut choisir ses mots selon le contexte. J’aime aller chercher de vieilles expressions de nos jours peu usitées pour en épicer mes écrits plutôt que d’employer un anglicisme barbare. Il en va des termes comme des outils : si vous ne vous en servez plus, ils tombent dans l’oubli et finissent par disparaître, délaissés de tous. Notre langue a ceci en commun avec la biodiversité : un mot qui meurt est une espèce animale ou végétale qui s’éteint.
    
    J’aime aussi créer de nouveaux termes, jouer à l’apprenti sorcier, quitte à faire maronner les correcteurs. Point trop s’en faut, sinon ils se fâchent.
    
    J’en suis là de mes réflexions lorsqu’un mouvement sur la terrasse attire mon attention.
    
    Une jeune femme blonde juste vêtue de son innocence se tient près de la baie vitrée. Un bras et une main posés sur sa poitrine, l’autre au confluent de ses cuisses et de son ventre, elle essaie d’attirer mon attention.
    
    — Psst, psst, Monsieur… Pourriez-vous m’aider ? murmure-t-elle.
    
    Vu sa tenue et sa silhouette, je n’ai aucune hésitation.
    
    — Entrez, je vous prie. En quoi ...
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