L'Esclave
Datte: 09/01/2020,
Catégories:
fh,
hsoumis,
cérébral,
Humour
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
... Et toi, qui es-tu à cet instant ? insista-t-il en me fixant d’un air perspicace. Lilas ou Sally ?
— Je suis moi, mon amour, tout simplement… ripostai-je.
— C’est comme ça que je te préfère, avoua mon mari en pressant subitement ses lèvres sur les miennes.
Nous partageâmes un baiser goulu, puis presque à regret, je l’éloignai doucement de moi.
— Allez, ne tarde pas. Tu t’apercevras vite que c’est court, dix minutes, pour passer ta… tenue…
— Chérie…
— À tout à l’heure !
*
On avait baissé la musique. La salle était remplie d’une vingtaine de personnes. Je m’étais changée, et avais revêtu une jolie petite robe rouge, fluide, moulante, bordée de dentelle noire. Par fantaisie, j’avais ajouté un boa noir autour de mon cou, et des lunettes teintées de pétasse flic. Un collant noir couture et mes escarpins de dix centimètres complétaient l’ensemble. Le reste des invités était à l’avenant, côté vêtements. J’étais ravie d’avoir trouvé autant de personnes motivées à jouer le jeu.
Tout le monde devisait tranquillement, certains avachis en train de se bécoter dans la demi-douzaine de sofas qui remplissaient les recoins les plus sombres. Un buffet était servi le long d’un mur, beaucoup de punchs et deux récipients remplis à ras bord de soupe de champagne au curaçao. Il y avait pas mal de toasts aussi, chacun avait ramené un petit quelque chose. On avait laissé les spots de couleurs et la boule à facettes, pour garder le petit air de fête un peu glauque qui convenait à ...
... la situation.
Je m’approchai du petit attroupement qui s’extasiait devant ma statue.
— Quand même, me dit Sophie, admirative, il faut du courage pour tout ça…
— Ah, tu crois ?
— Ben oui, quand même… tu as mis longtemps à le faire ? han, quand même…
— Non, pas trop, peut-être cinq minutes.
— J’en reviens pas ! s’exclama Maud, une autre de mes invités.
— Oh, il est bien dressé, affirmai-je.
— Oui, je vois ça, commenta Isabelle, haussant un sourcil. Je peux toucher ?
— Oui, l’artiste t’autorise, répondis-je en éclatant de rire.
Elle s’approcha de la silhouette immobile, sembla hésiter, puis finit par mettre les mains au paquet, soupesant les bourses. Elle émit un sifflement.
— Tu avais raison, elles sont lourdes, énormes ! Ça donne drôlement envie de…
— De quoi ?
— De… non, je n’ose pas, murmura Isabelle, s’empourprant.
— Mais non, dis-moi. Ce soir, tout est permis.
— Ben… j’aimerais bien… goûter.
Je pris le temps de la réflexion… Puis je hochai la tête en signe d’assentiment. Isabelle se tourna à nouveau vers la statue, s’approcha à petits pas, s’agenouilla lentement… et goba les bourses dans sa bouche. Elle les suça quelques secondes. Je constatai que le membre était en érection. Il frémissait à chaque coup de langue.
Pendant qu’on regardait Isabelle se laisser emporter par le désir et enfoncer le sexe bandé dans sa bouche, Maud me demanda en aparté :
— Tu l’as baptisée comment, cette œuvre d’art ?
— L’Esclave, confiai-je.
— Oui, remarque, ...