1. L'Esclave


    Datte: 09/01/2020, Catégories: fh, hsoumis, cérébral, Humour Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... lentement, papotant de choses et d’autres avec Sophie. Plus nous approchions du bâtiment, plus la musique était forte. À l’entrée, nous bifurquâmes vers l’escalier qui descendait vers les petites salles du sous-sol.
    
    — Où sommes-nous, ma chérie ? intervint Gérard d’une voix suppliante, en me suivant tant bien que mal dans les marches. Je suis resté discipliné, tu vois, je suis sage… dis-moi où nous sommes, maintenant.
    — Mais bien sûr, mon chéri, répondis-je malicieusement. Nous sommes à « la Divine Omphale ».
    
    Il se raidit.
    
    — Mon amour, reprit-il, essayant visiblement de garder ses nerfs. Arrête de te foutre de moi, je sais très bien que « la Divine Omphale » est une invention de notre part.
    — Mais pas du tout !
    — Putain, mais tu n’es pas Sally, arrête un peu !
    
    Hum, un peu irrité le gentil bougon.
    
    — Et alors ? répliquai-je innocemment. Je ne suis pas Lilas non plus, ça ne t’empêche pas d’écrire plein de choses concons sur elle !
    — Je t’ai déjà dit que je faisais ça par amour.
    — C’est trop facile, ce prétexte.
    — Mais pas du tout ! Écoute pupuce, ça fait des semaines que ça dure, cette histoire… tu n’as pas aimé le texte que j’avais laissé pour toi sur ton ordi ?
    — Oh, si, j’ai beaucoup aimé, affirmai-je avec sincérité. Tu m’as émue.
    — Alors pourquoi tu fais ça ? protesta-t-il.
    — Bah, je suis une peste, tu sais bien… On est arrivé, je t’enlève le bandeau.
    
    Ce que je fis. Mon amoureux battit des paupières et jeta des regards curieux autour de lui. Nous ...
    ... nous trouvions devant une porte noire, au milieu d’un couloir brillamment éclairé. La musique nous parvenait toujours, assourdie. Il sembla soulagé d’être seul avec moi.
    
    — À ce propos, dis-je d’une voix faussement sévère, j’aimerais bien qu’on la termine, l’histoire de Sally et David.
    
    Gérard me transperça du regard.
    
    — Ah ouais ? Tu me demandes ça, là maintenant ? J’ai pas envie de rire, figure-toi ! Je ne sais pas où je suis, ce que tu as l’intention de faire… tu crois que c’est le moment ?
    — Peut-être bien que oui, qui sait… tu vas peut-être me promettre tout un tas de choses très bientôt, déclarai-je en lui faisant un clin d’œil.
    — Chérie… menaça-t-il en faisant un pas vers moi.
    — Ttt, ttt, ttt. Ne bouge pas, mon cœur. Bon, passons aux choses sérieuses. Tu vas entrer dans cette pièce, il y a une tenue pour toi sur la chaise. Tu vas te dessaper entièrement, mettre la tenue que j’ai spécialement choisie pour toi, et puis je viens te chercher. D’accord ?
    — T’oublies pas un détail ? jeta-t-il en levant ses mains menottées.
    — Oups, gloussai-je.
    
    Lui ne semblait pas être au sommet de son art comique. Il me toisa sombrement, puis soupira.
    
    — Bon, allez, j’imagine que je n’ai pas le choix.
    — Ben non. Avance, que je t’enlève ça… (clic-clac) voilààà. Bon, vas-y, tu as dix minutes.
    — Ouais, dix minutes, tu dis ? Je pense pouvoir m’habiller plus rapidement que ça, ma poulette.
    — Tiens, je deviens ta poulette ? Attention, Brodsky est en train de déteindre sur toi…
    — ...
«12...91011...»